The Real Thing

La seconde partie après Suis-moi je te fuis Tsuji a décidé d’oublier définitivement Ukiyo et de se fiancer avec sa collègue de bureau. Ukiyo, quant à elle, ne se défait pas du souvenir de Tsuji… mais cette fois, c’est lui qui a disparu.

Une expérience à vivre ... Vu avec la classe de japonais

Si vous voulez connaître une relation toxique vous êtes au bon endroit ! Dernière partie de Suis moi je te fuis, même avis que l’autre !

Un rythme assez lent au montage mais une histoire qui malgré tout m’a suffisamment tenu éveillé pour que j’ai envie de voir la suite malgré peut être une petite longueur au milieu de l’histoire notamment. C’est un dyptique, dont ne reste plus qu’à voir le reste demain ! Très belle direction de la photographie ! Cependant je pense que la culture japonaise peut parfois nous sembler pas très familière à tel point que j’ai trouvé étonnant la façon de réagir/agir.

SUIS MOI JE TE FUIS Drame • (1h45) • 2022 • Japon • Réalisé par Kôji Fukada • avec Win Morisaki, Kaho Tsuchimura, Shôhei Uno, Kei Ishibashi. FUIS MOI JE TE SUIS Drame • (2h04) • 2022 • Japon • Réalisé par Kôji Fukada • avec Win Morisaki, Kaho Tsuchimura, Shôhei Uno, Kei Ishibashi. Incapable de faire son choix entre deux collègues qu'il fréquente à son travail, Tsuji perd peu à peu pied face à cette situation. Et pourtant, le jeune homme est loin d'être au bout de ses peines, puisqu'une nouvelle rencontre particulièrement marquante vient bouleverser son existence. Alors qu'il se promène en pleine nuit, il aperçoit une femme qui arpente dangereusement les abords des voies ferrées, et à laquelle il finit par sauver la vie. Cette dernière, Ukiyo, hypnotise Tsuji, qui ne jure désormais que par elle, malgré les remontrances de ses proches, inquiets de le voir accorder sa confiance à une inconnue si inquiétante... ⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️ Les films de Kōji Fukada se suivent sans se ressembler, en parvenant (presque) à chaque fois à nous étonner. Après une chronique adolescente aux accents rohmériens (Au revoir l’été), une SF poétique (Sayonora) ou un thriller familial (Harmonium), le cinéaste japonais signe une comédie romantique des plus étranges. Tsuji, employé de bureau taciturne et doux, sauve un soir une jeune conductrice bloquée à un passage à niveau. Reconnaissante mais menteuse lorsque la police arrive, la rescapée disparaît vite, en plaçant son sauveur dans une situation embarrassante. Il la recroisera pourtant, aimanté inexplicablement par elle. Cette curieuse héroïne est une femme fatale ornée d’absurde. Qui sème la zizanie partout où elle passe. On reconnaît là un thème cher à l’auteur : l’étranger qui vient bousculer par sa liberté l’ordre établi. Telle une sirène, Ukiyo est fuyante. La bonté têtue de son bienfaiteur, le pauvre Tsuji, n’est jamais payée en retour. D’autant qu’il y a chez lui une part de masochisme et d’indécision… Un jeu de miroirs s’organise ainsi à travers un chassé-croisé saugrenu, proche du marivaudage. Où Fukada s’amuse à déconstruire les stéréotypes, à partir de personnages insolites, comme ce caïd mafieux, auditeur passionné du récit de Tsuji. Dans cet univers instable, rien n’est vraiment raisonnable et les personnages papillonnent comme des enfants fantasques. Le film, riche de péripéties, est adapté d’un manga. Fukada en a tiré d’abord une série en dix épisodes. Le succès aidant, il a décidé de la réduire, pour le cinéma, en diptyque. Suis-moi je te fuis est le premier volet. Le second, Fuis-moi je te suis, moins léger, plus dramatique, est diffusé à 22h40. TÉLÉRAMA • Critique par Jacques Morice • Publié le 20/12/2022.

Vu à Charroux le 28/12/2022