Summary
A French striptease artist is desperate to become a mother. When her reluctant boyfriend suggests that his best friend impregnate her, feelings become complicated when she accepts.
J’aime beaucoup l’univers décalé et typique parisien des années 60/70. Tout le monde fume, les hommes portent des chapeau et les femmes ressemblent à des poupées. Seulement, il faut s’accrocher pour rentrer dans l’univers de Godard jusqu’à la fin. Quelque longueur vers la fin mais le personnage principal est maître de ses relations et de sa sexualité contre tout attentes.
Jean-luc Godard
Inspirant retour aux sources
Comédie dramatique • (1h24) • 1961 • France • Réalisé par Jean-Luc Godard • avec Jean-Paul Belmondo, Jean-Claude Brialy, Anna Karina, Jeanne Moreau. Angela est danoise et travaille comme stripteaseuse dans une boîte de nuit minable, à Paris. Emile est libraire et coureur cycliste à ses moments perdus. Ils se rencontrent, s'aiment et décident de vivre ensemble. Leur union, un rien originale, n'en est pas moins solide, jusqu'au soir où la jeune femme lui fait part de son désir d'enfant. Emile refuse catégoriquement, ne se sentant pas encore prêt à assumer une éventuelle paternité. Angela menace alors de s'adresser à son meilleur ami, Alfred Lubitsch, qui n'hésiterait certainement pas longtemps à venir à sa rescousse. Des paroles inquiétantes pour Emile, qui sait Alfred amoureux de sa compagne... 🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻🚻 Le regretté pape du cinéma moderne et de la Nouvelle Vague n’était pas un intellectuel austère : au début des années 1960, Godard avait le cœur à la comédie, et il battait sur un tempo irrésistible. Sous le ciel de la capitale s’envolent toutes sortes de chansons : ici, la première est d’Aznavour ; les autres, des airs de Michel Legrand. Le scénario du film est une forme de roman-photo, corrigé et transformé en revue. Angela danse dans un tout petit Moulin-Rouge olé olé et court après Émile pour qu’il lui fasse un enfant, pendant qu’Alfred court après elle, pour qu’elle l’aime d’abord. Pour ce ballet conjugal, Godard réussit de superbes enchaînements, couleurs primaires et train-train quotidien, chorégraphies et répliques enlevées. Les mots deviennent musique, la musique parle pour les personnages. La sagacité et l’émerveillement se répondent dans cette vision du couple qui, aussi stylisée que pleine de vérités, fera bien des émules chez les cinéastes. Anna Karina est magnifique dans le rôle d’Angela. Brialy et Belmondo la suivent avec brio. Quand tous trois nous font un clin d’œil en regardant la caméra, parce qu’il faut saluer le public avant de jouer la comédie, ça ne fait pas un pli : on applaudit. TÉLÉRAMA • Critique par Frédéric Strauss • Publié le 24/01/2023.
Ressortie à la Filmothèque du Quartier Latin
Une très belle découverte un pur chefs-d’œuvre minutieux et tellement bien filmé un réel hommage à la Femme