
Phoebe Hadjimarkos Clarke
Résumé
Fauvel a perdu un œil suite à un tir de LBD. Elle accepte de garder la chienne du père d’une de ses amies dans une maison isolée à la campagne. Hannah n’est pas un chien comme les autres, c’est le clone d’une première Hannah, qui trône empaillée au milieu du salon. Elle suscite les peurs et les reproches muets du village, à mesure qu’on découvre au matin des animaux massacrés, et qu’elle-même rentre parfois ensanglantée. Cette situation est le point de départ d’un récit de traque et de cauchemar délicatement progressif, la plupart du temps fantomatique. Jamais l’assaillant n’est clairement nommé, jamais la cible n’est clairement identifiée. Fauvel sait être une proie, mais de qui ? Dans le village, un groupe de chasseurs, tous ouvriers ou anciens ouvriers de l’usine d’eau minérale, peu loquaces et mal lotis par la vie, font naître les fantasmes, tantôt sexuels, tantôt horrifiques. Et plus particulièrement chez Fauvel, coupée du monde par sa conscience éparpillée, et chez Mitch, un jeune sociologue qui enquête sur les récits d’enlèvements par les extraterrestres, nombreux dans la région, surtout chez les anciens ouvriers de l’usine. Au fil d’une pseudo-enquête hallucinée, le roman explore les notions de domination, d’animalité et de violence. À travers la proximité, voire l’amalgame entre animaux et humains, Aliène questionne la nature de ce qui est caché, la vie animale, et surtout l’instinct de peur. Tel est le véritable fil du récit, rarement traité avec autant de nuance et de force.
Je n’ai pas du tout aimé , c’est pourtant le livre inter 2024 !
Livre qui ma été offert. Une jeune femme un peu paumée se rend dans un village isolé pour garder le chien du père d’une amie qui part en voyage. Ce chien est un clone d’un autre maintenant empaillé qui trône au milieu du salon. Il est accusé par les gens du village, entre autres des chasseurs avinés, de tuer leurs animaux. Parallèlement une histoire d’extraterrestres est racontée. L’ambiance est sordide, c’est glauque, la sexualité de la jeune femme est racontée vulgairement, les dialogues sont écrits en italique sans ponctuation… j’ai tenu jusqu’à la moitié du livre avant de l’abandonner. C’est surprenant de savoir que ce roman a été couronné du prix Inter. J’ai lu diverses critiques pour essayer de comprendre ce qui m’avait échappé, mais rien ne m’a convaincue.
Fantastique très bien écrit cauchemar chien clone
Prix inter 2024 Je n'aime pas les romans de SF Fauvel a tout le temps peur. Depuis qu’elle a été la victime, pendant une manifestation, d’un tir de LBD qui lui a coûté son œil, elle sent son orbite pulser. Quand son amie Mado lui propose d’aller garder Hannah, la chienne de son père, à la campagne, elle n’hésite pas longtemps et accepte. Elle s’imagine que se couper d’un monde en proie à une sécheresse destructrice lui fera sûrement du bien. Arrivée sur place, elle se retrouve nez à nez avec deux Hannah, nom-palindrome qui amuse le maître des lieux : l’une est une chienne décédée, dont la dépouille empaillée trône dans le salon, et l’autre est son clone, obtenu outre-Atlantique par une riche amie de la famille moyennant une importante somme d’argent. La première était aussi douce que la seconde est agressive, sauvage et impossible à dresser. “Sous les poils d’Hannah, note Fauvel, fermente la plus fiévreuse des colères.” Une colère qui pousse les agriculteurs et chasseurs de la région à accuser la chienne de tuer et de mutiler les brebis que l’on retrouve régulièrement éviscérées dans la nature. Or, dans ce monde qui se divise entre les dominant·es et les dominé·es, les humains sont les seuls à avoir la permission de tuer. Mais Aliène ne puise pas seulement dans un imaginaire SF psychédélique – le futur qu’il raconte est un futur très proche –, il s’inspire surtout des mythes collectifs qui permettent à l’autrice d’explorer la grande thématique de son roman : la peur. Pour catalyser leur rage et leur inquiétude, les chasseurs cherchent – comme le font les humains depuis la nuit des temps – un bouc émissaire qui prend parfois la forme d’Hannah, vue comme une erreur mutante de la nature, parfois celle d’une bête inquiétante tout droit sortie des entrailles de la terre, “couverte de boue et de champignons”.
Talent d’écriture +, originalité thématique +. Un peu noir pour mon état d’esprit du moment, c’est dommage.
J’ai bien aimé la confusion que l’auteur cree entre l’animal et l’humain, Entre Fauvel, oeil crevé, qui part dans une maison de campagne gardé un chien cloné Hannah. Le lien entre les deux qui se retrouvent, s’apprivoisent. La traque a la fois humaine et animale, visqueuse et brumeuse. Cela dit, je trouve qu’on comprend vite le style et l’effet et que ca recommence souvent de la meme manière. Un peu long et je me suis retrouvée a sauter des pages.
Fauvel, jeune citadine en proie au mal de notre siècle, la peur, décide de mettre en suspend son existence le temps d’un voyage. Elle accepte de s’isoler sur les hauteurs de Cournac à la demande du père de son ami Mado et fait la découverte d’Hannah. Hannah II n’est pas un chien comme les autres. Née dans un laboratoire aux États-Unis, elle est en réalité le clone de Hannah première du nom, chien aimé de Luc. Alors que les débuts entre notre héroïne et l’héritière de Dolly, se noue au fil des pages une relation d’amour. Fauvel et Hannah se complètent. À Cournac, Fauvel doit faire face à la brutalité d’une bande de chasseurs avec à leur tête le fiévreux Julien. Accompagnée de Michel, elle entend bien confondre le coupable de la disparition et mutilation des animaux du village. Ce faisant elle veut défendre l’honneur d’Hannah, cible des médisances des villageois. Mais attention à ce que les extraterrestres ne s’en mêlent pas. À la fin de ce roman à suspense, Hannah meurt, mais Fauvel vit à présent avec un petit morceau d’elle. Roman qui interroge sur le rapport aux animaux, à la nature (chasse) et questionne surtout l’instinct de peur.
Offert par Okivier Prix France Inter Jamais lu un livre comme ça
Pas fan de la science fiction... Fauvel ne m'a pas convaincue. On nage entre la réalité et le trip post joint. Néanmoins jolie écriture avec vocabulaire recherché