Baumgartner

Je ne sais ce qu’est de la littérature, mais je la reconnais quand j’en lis un ouvrage. C’est l’effet que la profondeur et la subtilité des récits de Paul Auster provoque en moi. <br /><br />On suit dans celui ci, la vie de Sy T. Baumgartner (Seymour Tecumseh) dans son « après vie », c’est à dire les années qui lui restent à vivre après le décès soudain de son épouse Anna, née Auster, qui était on le comprend davantage que sa moitié.<br /><br />La sidération puis une forme de reconstruction littéraire et sentimentale sans se départir de son souvenir, voire de la présence de son épouse défunte, faisant naître une « vérité émotionnelle » qui n’en a pas moins de poids que la vérité factuelle, si tentée qu’elle reste dans l’intériorité de nos âmes, comme une présence fantôme à la manière des douleurs fantômes des membres amputés. <br /><br />Auster retrace adroitement les réflexions subséquentes sur la vieillesse et la mort, et les événements émotionnelles et familiaux qui ont jalonné la vie de ce couple attachant d’écrivains universitaires. <br /><br />La richesse des réflexions d’Auster fait de son œuvre en e général et de cet ouvrage, un petit bijou qui rend la vie meilleure et plus intense.

Un roman sur la vie passée, le manque de l’être aimé qui s’en est allé et tout ce qui va avec : les souvenirs qui remontent par bribes, qui remplissent l’esprit et le cœur, le passé, les choix que l’on a fait et puis ce qu’il nous reste à vivre avec ça, comment, quand l’esprit s’oublie dans un présent flou et instable ou la mémoire vacille. De doux moments de lecture paisibles, sereins ou l’on se laisse glisser dans l’univers onirique de Sy.

Dernier Roman de Paul Auster, auteur préféré d’Elsa. J’ai bien dormi 😇

J’ai pas compris grand chose…🤪

Auto biographie ou pas de Paul Auster? L'amour de sa vie Anna, morte trop tôt par noyade à 56 ans. Le héros Baumgartner, 72 ans, vieillissant, confronté aux difficultés liées à l'âge, chute, vit seul dans sa maison depuis le décès d'Anna, tourne en boucle ses souvenirs, sa vie avec Anna, leur amour pendant 40 ans, leur complicité. Il est écrivain, elle aussi. Elle n' à publié qu'un recueil de poèmes, lui a publié beaucoup de livres. Il reste en communication avec Anna, même par téléphone, au moins dans ses rêves. Pendant 10 ans il reste enfermé chez lui, incapable de s'intéresser à l'extérieur, tout occupé par les souvenirs de sa vie avec Anna. Puis, une nouvelle compagne Judith, qui en fait veut garder sa liberté et le quittera pour un homme plus jeune. Baumgartner nous parle de sa famille juive, sa mère, ses grands parents, il retourne sur les lieux en Ukraine où a vécu son grand père qui a su fuir à temps évitant de partager le sort des juifs pendant la 2ème guerre mondiale. La famille de Anna aussi. Puis un courrier d'une étudiante qui veut faire sa thèse sur les écrits d'Anna et que Baumgartner va accueillir dans sa maison, occasion de remettre à neuf et le jardin et un petit appartement et de retrouver une belle énergie. En attendant l'arrivée de l'étudiante, qui pourrait être la fille d'Anna, ils n'ont pas eu d'enfants, le héros va faire un tour en voiture. Il a écrit un livre "la roue tourne" , sur les voitures, les accidents etc, il craint l'accident pour la jeune étudiante, mais c'est lui qui a un accident, il est légèrement blessé, sa voiture ne peut redémarrer, il part à pied dans la nuit et le froid. Et c'est fini. Paul Auster est mort en avril 2024, à 77 ans. C'est son dernier livre qu'il a donc écrit se sachant condamné. Il y évoque les difficultés liées au vieillissement, les maladresses, les pertes de mémoire, les chutes. Il y évoque la nostalgie du temps passé, l'amour de sa vie Anna, disparue trop tôt. Il se laisse déambuler dans ses souvenirs, passant d'une époque à une autre, sans autre règle que suivre librement ses rêveries. Baumgartner, Paul Auster Anna, Siri Hustvedt Livre qui sur la fin est plein d'énergie retrouvée à l'idée que les écrits d'Anna vont être publiés. Mais notre héros vieillissant ne peut pas pour autant échapper à son destin.

La vie avant et après le décès de sa femme d’un professeur de Princeton à 71 ans. Bien écrit mais bien peu intéressant : cela sent le livre « obligation annuelle » d’un auteur célèbre.