Résumé
- Tu crois qu'il va venir ? m'a demandé Antoine en s'allumant une cigarette. J'ai haussé les épaules. Avec Paul comment savoir ? Il n'en faisait toujours qu'à sa tête. Se souciait peu des convenances. Considérait n'avoir aucune obligation envers qui que ce soit. Et surtout pas envers sa famille, qu'il avait laminée de film en film, de pièce en pièce, même s'il s'en défendait. - En tout cas, a repris mon frère, si demain il s'avise de se lever pour parler de papa, je te jure, je le défonce. - Ah ouais ? a fait une voix derrière nous. Je serais curieux de savoir comment tu comptes t'y prendre... Antoine a sursauté. Je me suis retournée. Paul se tenait là, dans l'obscurité, son sac à la main. Nous n'avions pas entendu grincer la grille. J'ignore comment il s'y prenait. Ce portillon couinait depuis toujours. Aucun dégrippant, aucun type d'huile n'avait jamais réussi à le calmer. Mais Paul parvenait à le pousser sans lui arracher le moindre miaulement.
La perception des choses selon une fratrie. La famille autour du deuil. Une très belle histoire.
Histoire essentiellement d’une fratrie qui se retrouve au moment de la mort de leur père. Les rivalités jaillissent….
Claire, Antoine et Paul …
Ce livre ne m’a pas plu… le langage grossier, l’histoire d’une fratrie qui se retrouve aux obsèques du père. Rien de captivant!
J ai adore . Histoire de fratrie le jour de l enterrement. C’est pas joyeux mais ça sonne juste
"— Tu crois qu’il va venir ? m’a demandé Antoine en s’allumant une cigarette. J’ai haussé les épaules. Avec Paul comment savoir ? Il n’en faisait toujours qu’à sa tête. Se souciait peu des convenances. Considérait n’avoir aucune obligation envers qui que ce soit. Et surtout pas envers sa famille, qu’il avait laminée de film en film, de pièce en pièce, même s’il s’en défendait. — En tout cas, a repris mon frère, si demain il s’avise de se lever pour parler de papa, je te jure, je le défonce. — Ah ouais ? a fait une voix derrière nous. Je serais curieux de savoir comment tu comptes t’y prendre... Antoine a sursauté. Je me suis retournée. Paul se tenait là, dans l’obscurité, son sac à la main. Nous n’avions pas entendu grincer la grille. J’ignore comment il s’y prenait. Ce portillon couinait depuis toujours. Aucun dégrippant, aucun type d’huile n’avait jamais réussi à le calmer. Mais Paul parvenait à le pousser sans lui arracher le moindre miaulement." Plus » Dessous les roses, le nouveau roman d‘Olivier Adam interroge dès son titre. Et, pourtant, c’est toujours avec autant de plaisir que je l’ai découvert. Dessous les roses est une plongée dans la famille d’un transfuge de classe qui s’en vante ! L’univers des banlieues, des pavillons et des parcours où la vie s’y déroule sans excès, sans histoire peut tout à fait se raconter. Mais lorsqu’un ancien membre le dénigre et en médit, les dégâts familiaux sont considérables. De l’amertume à la colère, Olivier Adam interroge, comme il sait parfaitement le faire, les liens au moment où la famille se réunit après le décès du père. La famille Eriksen doit se réunir. Demain est enterré le père. Paul, l’aîné, est celui qui est le moins présent, habituellement. D’ailleurs, c’est celui que sa mère attend, encore, dans la soirée. Car les deux autres sont là. Claire accompagnée de son mari et ses enfants sont arrivés depuis longtemps. Personne ne pourrait imaginer que cette fille si responsable ne soit pas auprès de sa mère dans ce moment si difficile. Olivier, le plus jeune, a préféré venir seul. Pourtant, il aurait pu se faire accompagner de Sarah, la femme avec qui il vit depuis déjà suffisamment de temps et la présenter à sa mère. Complétement absorbé par son travail, il n’a pu se libérer qu’une journée. On l’attend déjà pour soutenir un dossier difficile ! Rapidement, apparaissent les incompréhensions, les rancœurs, les colères mais aussi les souvenirs qui lient de façon indélébile les trois enfants, devenus adultes. L’objet de tous les ressentiments est ce frère si peu présent mais particulièrement actif sur les réseaux et les différents plateaux. Paul est réalisateur. Il a une affreuse tendance à utiliser son vécu, son passé dans ses créations et pas toujours à l’avantage des protagonistes, surtout concernant son père. Ces révélations embarrassent sa sœur, mais surtout son jeune frère, car Paul soutient leur véracité au niveau des médias. Olivier voit là une façon détournée de dénigrement injustifié.