
2013
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David Graeber
Résumé
Voici un livre capital, best-seller au États-unis – plus de 100 000 exemplaires – et en Grande-Bretagne, en cours de traduction dans plus de dix pays, commis par l’un des intellectuels les plus influents selon le New York Times, initiateur d’Occupy Wall Street à New York. Un livre qui remet en perspective l’histoire de la dette depuis 5000 ans et développe une approche totalement nouvelle. Il démontre magistralement que le système de crédit précède la naissance de la monnaie et que la dette a donc toujours structuré nos systèmes économiques et nos rapports sociaux. Il montre également que le vocabulaire des écrits juridiques et religieux de l’Antiquité (des mots comme « culpabilit頻, « pardon » et « rédemption ») est issu en grande partie de ces affrontements antiques sur la dette, et qu’il fonde jusqu’à nos conceptions les plus fondamentales du bien et du mal. Sans en avoir conscience nous livrons toujours ces combats. Un essai passionnant et essentiel qui nous permet de mieux comprendre l’histoire de notre passé, celui de la crise des crédits en cous ainsi que l’avenir de notre économie. David Graeber enseigne l’économie et l’anthropologie à l’université de Londres. Il sera à Paris en septembre pour défendre son livre devant les médias.
Édifiant, foisonnant, survol remarquable, extraordinaire mise en perspective, partis pris volontairement et consciemment subversifs Un monument à lire : c’est pas non plus le livre de chevet le plus simple que j’aie eu, mais quel bonheur d’arriver à la fin de son raisonnement ! Dette & violence, dette & morale, dette & esclavage, dette & philosophie, dette & capitalisme « En règle générale, comme nul l’a le droit de nous dire ce que nous valons, nul n’a le droit de nous dire ce que nous devons » Propose une lecture de l’histoire par les changements de moyens de paiement, l’alternance crédit / pièces de monnaie. Il explique que la monnaie c’est du crédit, une reconnaissance de dette. De tout tps, les relations humaines sont basées sur l’honneur / économie humaine et communisme (à chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins) / solidarité. Tiv, Lele. Introduire (puis légaliser) l’intérêt brouille tout, et lentement s’inscrit dans l’inconscient de chacun ceci : « il faut rembourser une dette », un impératif moral de la dette. Honorer sa dette relevait de l’honneur et s’est transformé lentement en impératif moral, avec terreur et violence (prison pour dette, péonage), où les enfants peuvent être mis en gage pour les dettes de leurs parents. Puis instauration des complexes Etat-militaire-esclavage. Un État lève une armée, la paye grâce à ses pillages (en gros partage du profit), réduit les gens en esclavage, qui travaillent dans des mines, et la monnaie sert à payer les soldats et à payer l’impôt. Capitalisme, XVII s (compagnie des Indes, conquistadors). Travail salarié libre (ou pas), course vers l’infini, et tout cela tient par la dette (que tous ne sont pas obligés de rembourser : certains États reemettent (roulent) mais d’autres doivent rembourser) - création de monnaie. A partir du moment où tout le monde croit en le capitalisme, le système s’effondre (bulles et spéculation : crise de la tulipe en Hollande, John Laws en Fr, crise de 2008). Monnaie de crédit : banque centrale pose un taux de financement des autres banques auprès d’elle ; et fixe le taux auquel elles peuvent prêter - donc créer de l’argent. Monnaie virtuelle, fiduciaire, papier-monnaie, matérialisme, naissance de la philosophie, Empires chinois, tribus africaines, indonésiennes, finance, dette existentielle Bon bref, remarquable