Résumé
Anne Berest poursuit sa grande exploration des « transmissions invisibles » et ses interrogations autour de la trans-généalogie. De quoi hérite-t-on ? « À chaque vacances, nous quittions notre banlieue pour la Bretagne, le pays de mon père, celui où il était né, ainsi que son père - et le père de son père, avant lui. Le voyage débutait gare Montparnasse, sous les fresques murales de Vasarely, leurs formes hexagonales répétitives, leurs motifs cinétiques, dont les couleurs saturées s’assombrissaient au fil du temps, et dont l’instabilité visuelle voulue par l’artiste, se transformait, année après année, en incertitude. » Après La Carte Postale et Gabriële, Anne Berest déploie un nouveau chapitre de son œuvre romanesque consacrée à l’exploration de son arbre généalogique : la branche bretonne, finistérienne, remontant à son arrière-grand-père. Ici, la petite et la grande Histoire ne cessent de s’entremêler, depuis la création des premières coopératives paysannes jusqu’à mai 68, en passant par l’Occupation allemande dans un village du Léon et la destruction de la ville de Brest.
9.5 Je termine ce livre les larmes aux yeux, tellement émue et bouleversée. Cette histoire sur quatre générations est passionnante. Elle commence en 1909 et se termine de nos jours. Elle est consacrée à la famille du père de Anne Berest. Le texte est vraiment très beau, les chapitres très courts se lisent très facilement. Je mets des "très" partout car j'ai eu un gros coup de cœur. Et bien sûr, l'histoire de cette autrice résonne fortement en moi avec la disparition du père. Je vais m'empresser de recommencer à lire son roman la carte postale que j'ai sûrement abandonné trop tôt et qui s'intéresse à sa mère.