
2024
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Gabriella ZALAPÌ
Résumé
Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l’école. De petits hôtels en aires d’autoroute, l’errance dans le nord de l’Italie se prolonge. En pensant à sa mère, I’enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l’internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, à la radio, à Claudia, Isabella ou Vito, l’enlèvement ressemble à une enfance presque normale. Mais le père boit trop, fume trop il est un « guépard nerveux » dans un nuage de fumée. S’il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer ; ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe, ressent tout. Dans une langue saisissante, rapide et précise, ce roman relate de l’intérieur l’écroulement d’une petite fille qui doit accomplir seule l'apprentissage de la vie. Gabriella Zalapì est d’origines anglaise, italienne et suisse. Née à Milan, elle a également vécu à Genève et New York. Aujourd’hui elle habite à Paris. Son écriture réduite à l’essentiel a valu à son premier roman, Antonia (Zoé, 2019), le Grand prix de l’héroïne Madame Figaro 2019 et le Prix Bibliomedia 2020. Willibald (Zoé, 2022), un roman sur l’exil autour du sacrifice d’Abraham, a confirmé l’importance d’une œuvre saluée par la critique.
Très beau, très court récit d’une enfant ballottée a cause de ses parents qui se déchirent.
Lecture pochette surprise trouvée dans une bibliothèque d'hôtel. Un très beau texte d'une enfant kidnappée par un père alcoolique, ballottée d'aire d'autoroute en hôtel, de maisons d'amis en maisons familiales jusqu'à retrouver sa mère et sa sœur devenues presque inconnues...
Le livre est bien écrit et l'histoire est angoissante au début car on pressent le drame. Mais il me semble dommage qu'il ne soit pas plus etoffé. On ne comprend pas bien tous les personnages qui ne sont qu'esquissés. Bien sûr la petite fille qui prend en charge la narration ne comprend pas tout. Les ellipses montrent sa conception de la temporalité. Mais pourquoi, par exemple, le père à la fin, lui conseille-t-il de rester avec la mère? Qui est vraiment la grand mère ? On reste sur sa faim. Est ce qu'ilaria à finalement appris la désobéissance comme l'indique le sous-titre? Je ne vois pas en quoi.
Une écriture saccadée, à niveau d'enfant
Histoire émouvante de ce périple de père fille
Rapide Touchant Un super cadeau de ma super copine Marion
Enlèvement
Une enfant kidnappée par son père et séparée de sa maman et sa sœur. Le père ne sait pas à occuper de sa fille et la confie à sa mère et des voisins … triste
Une description très juste du père par cette enfant qui ne veut pas fâcher son père et accepte son sort sans le contrarier … par peur de représailles ? « Nous vivons de profil, Papa et moi. Je connais bien la ligne de son nez, la forme ovale de ses oreilles, ses poils qui dépassent de ses sourcils, juste au-dessus de la monture de ses lunettes. Je suis même capable de reconnaître ses humeurs à travers ses soupirs, ses grognements, ses gestes. Lorsqu'il mordille la peau épaisse qui entoure l'ongle de son pouce, c'est qu'il rumine et bientôt, il voudra faire una telefonata. Si nous sommes loin d'une station-service, il fumera pour patienter. Il ouvrira un paquet de cigarettes "soft" en tirant sur la languette coincée entre ses lèvres. Avec son index, il creusera une ouverture dans le papier argenté et tapotera le paquet sur le volant pour saisir une cigarette. Combien de coups de fil depuis que nous sommes partis? Des centaines. Combien de jours sont passés? »