
2010
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Patti Smith
Résumé
P. Smith revient sur ses années de bohème dans le New York arty des années 1970 et sur son amitié amoureuse avec R. Mapplethorpe, son compagnon de galère et d'inspiration. Elle raconte leur rencontre, leur ascension, qui se fait au détriment de leur amour mais pas de leur lien. Les anecdotes évoquent les grandes heures du Chelsea Hotel et de la Factory, J. Hendrix, A. Warhol ou A. Ginsberg.
Quel délice ! Se plonger dans le NYC des années 1960/1970 à travers la vie de deux vrais artistes que sont Patti Smith et Robert Mapplethorpe, c’est tout bonnement exceptionnel. Patti Smith nous raconte alors, de son point de vue et au travers de ses nombreuses expériences, ce que c’est que l’Amour, tout simplement. C’est vrai que c’est une histoire tout à fait spéciale qui nous ait racontée mais c’est cela qui est absolument divin. Tout est assumé, droit, beau, sans aucune gêne (pourquoi il y en aurait-il me diriez-vous ? Ils ont choisi la stricte vie qu’ils souhaitaient et pour cela, quelle chance !). Smith raconte donc les débuts de sa vie, dans une famille plutôt pauvre mais charmante mais qui ne lui offrait aucune possibilité de vie, tout simplement. Comment elle est partie, tout simplement seule, à NYC, dormant dehors et comment elle est tombée sur Mapplethorpe, complément par hasard mais ne s’étant jamais séparés. Ils vivent dans une pauvreté totale mais cela leur permet d’explorer l’Art, leur feu artistique avec une rage inarretable. Lui, sûr de lui, avance sans se poser de questions. Elle, peut-être plus délicate à leurs débuts, tâtonne mais produit quand même. Sauf que ce sont des artistes et qu’ils n’ont que cela à dire. Ils vont tous le deux aller vers leur art de prédilection (respectivement photographie et chanson) que très tard et presque par hasard. C’est exactement ce que j’ai toujours pensé : un moyen de communication artistique ou un autre, c’est à peu près la même chose. Ils se protègeront toujours l’un l’autre, étant les muses premières de l’un et de l’autre. Malgré le revirement homosexuel de Robert, leur relation ne changera que très peu : ils accepteront plus ou moins les compagnons de l’autre mais s’accepteront toujours avec beaucoup de bienveillance. Marie Pelissier m’a recommandé ce livre en le caractérisant de la manière suivante : pas très bien écrit et surtout une historie d’amour totalement inégalitaire où elle regardait cet homme avec émerveillement et travaillait à sa place. Je ne pourrais être moins d’accord. Le livre est franchement bien écrit pour une autobiographie : on ne parle bien évidement pas du plan beau roman français du 19eme siècle mais c’est tout à fait correct. De plus, l’histoire retranscrite est tout sauf humaine ; elle ne peut donc pas être jugée par ces derniers. Ils ont trouvé un équilibre qui leur était propre et qu’ils ne commencent qu’un peu à partager dans ce roman. La beauté, c’est qu’ils se sont toujours épaulés, avec leur faiblesse et leur qualité. Et c’est tout. Robert était beaucoup plus fragile, on le sent, mais cela n’en faisait pas une ordure. Elle était bien évidemment magnifique mais n’était pas non plus sa sauveuse. Un équilibre qu’eux seuls pouvaient créer et surtout comprendre. Une ode à l’Amour sous toutes ses formes !
J’ai adoré lire ce récit autobiographique, concentré sur l’histoire d’un amour sans limites entre deux artistes, liés par leur art, et leur s objectifs de vie.
Le début de carrière de patti smith Sa vie avec Robert mapplethorpe que j’ai découvert a cette occasion L’ambiance de New York avec tous les acteurs de la factory Une belle tranche de société
🫶🫶🫶 Never getting over how hot Robert was
Lu à l' hosto de Laon
Je suis troublé par cette autobiographie… double. Ce n’est pas que Patti smith, mais aussi celle croisée de Robert Mapplethorpe. Et leur histoire d’amour est très belle car elle est qu’amoureuse. D’ailleurs leur histoire est non pas houleuse mais en pointillée. Avec l’homosexualité de Robert. Ce qui est troublant, c’est que Patti smith ne parle presque pas de ses autres amants (ni maris ni enfants ! Alors qu’elle en a !) ni vraiment centrée sur sa musique (à peine les 100 dernières pages) Et c’est très joli.
Tres belle histoire, fait réfléchir. Sûrement mieux à lire en anglais et beaucoup de références que je n’avais pas. Ne m’a pas passionnée mais heureuse d’avoir decouvert leur histoire 🩷
Quelqu'un qui peint, chante et écrit comme ça, ça donne des complexes. Un peu comme Kelouac mais avec plus de sentiments et d'attention aux autres. A lire absolument. C'était l'été où Coltrane est mort, l'été de l'amour et des émeutes, l'été où une rencontre fortuite à Brooklyn a guidé deux jeunes gens sur la voie de l'art, de la ténacité et de l'apprentissage. Patti Smith deviendrait poète et performeuse, et Robert Mapplethorpe, au style très provocateur, se dirigerait vers la photographie. Liés par une même innocence et un même enthousiasme, ils traversent la ville de Brooklyn à Coney Island, de la 42ᵉ Rue à la célèbre table ronde du Max's Kansas City, où siège la cour d'Andy Warhol. En 1969, le couple élit domicile au Chelsea Hotel et intègre bientôt une communauté de vedettes et d'inconnues, artistes influents de l'époque et marginaux hauts en couleur. C'est une époque d'intense lucidité, les univers de la poésie, du rock and roll, de l'art et du sexe explosent et s'entrechoquent. Immergés dans ce milieu, deux gamins font le pacte de toujours prendre soin l'un de l'autre. Romantiques, engagés dans leur pratique artistique, nourris de rêves et d'ambitions, ils se soutiennenet et se donnent confiance pendant les années de vache maigre. Just Kids commence comme une histoire d'amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 60-70, de ses riches et de ses pauvres, de ses paumés et de ses provocateurs. Véritable conte, il retrace l'ascension de deux jeunes artistes, tel un prélude à leur réussite.