Opinion du public
434 avis
8.6/10
Les lecteurs sont captivés par 'L'art de perdre', une fresque familiale et historique qui plonge dans les racines algériennes à travers trois générations. Le roman est salué pour sa capacité à mêler intimité et grands bouleversements historiques, offrant une réflexion profonde sur l'identité et la mémoire. Malgré une entrée en matière jugée parfois longue, l'œuvre fascine par son écriture fluide et son approche empathique des personnages.
👍 Réflexion profonde sur l'identité et la mémoire.
👎 Début peut être perçu comme long.
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Résumé
L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ? Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un "harki". Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l'Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Portrait de 3 générations d'une famille kabyle avant, pendant et après la guerre d'Algérie. Pour info, c'est pas une comédie romantique. Le grand-père algérien, son fils né en Algérie mais qui a grandi en France et sa petite-fille, née en France et qui ne connaît rien de ses origines. Trois générations qui ont un peu (beaucoup) du mal à se comprendre. Quand on ne parle pas la même langue c'est un peu logique, mais quand la honte, le silence et la souffrance se rajoutent par-dessus c'est pas fou-fou folichon. Tout débute avec Ali, le grand-père, qui doit se barrer dare-dare de son petit village kabyle pour avoir "soutenu" l'armée française. Harki malgré lui (ça ferait un bon titre de film ça). Viens ensuite son fils Hamid, arrivé enfant en France, qui fait rapidement face au racisme et finit par rejeter son passé familial afin de s'intégrer. Si c'était si facile, ça se saurait. Et enfin, la petite-fille d'Ali, Naïma. Evidemment, comme les deux premiers ne disent rien, débrouille-toi bien pour savoir d'où tu viens et où tu vas (et dans quel état j'erre....); Du coup, c'est à elle que revient le mérite de recoller les morceaux du puzzle familial. Hop, hop, hop, et que ça saute ma grande. Une belle fresque très bien écrite même si elle devient quelquefois un peu "documentaire". C'est une quête d'identité, de transmission et de réconciliation. Ça fait beaucoup de quêtes, mais faut bien s'occuper pendant les longues soirées d'hivers. Pour éviter la déprime durant la lecture, buvez un bon chocolat chaud ou mangez une glace. Ou les 2, c'est encore mieux.
Très beau roman qui permet à Naima la narratrice de se replonger vers son passé avec son père Hamid et surtt Ali son grand père kabyle et harkis chassé de l Algérie en 1962 et parqué ds des camps en France avec sa famille nombreuse.. Une réflexion sur les racines l identité la famille.. Naima terminé le roman en Algérie pour rencontrer la famille d Ali restée au bled aux mains des barbus. Très prenant
TB pour comprendre la complexité de nos rapports avec l’Algérie. Pessimiste in fine. Prêté par Laurianne Cossard
J’ai trouvé le début très long et puis ensuite l’histoire prend bien. L’histoire des harkis, la fuite de leur pays, leur difficile intégration dans la société française, le ballotement entre 2 cultures. Sans doute, la culpabilité… un sujet intéressant et peu traité
2025-02 // Alice Zeniter
"Recommandé par Memorizer, car vous avez aimé 'La Tresse'."