2024
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Marc Dugain
Résumé
Il s’est plongé dans la finance à New York au coeur des années 1980. Il a rêvé d’y réussir et peut-être d’y faire carrière mais un drame personnel l’oblige à s’en éloigner. De retour en Europe, il joue sa partition dans l’effondrement de l’empire soviétique et dans le dangereux bazar qui débouchera sur l’avènement de Poutine. Au tournant de la quarantaine, devenu écrivain, pressentant la funeste orientation de l’homme qui prend le contrôle de la Russie, il enquête sur la tragédie du sous-marin Koursk puis sur la disparition des deux avions de Malaysia Airlines... Quel peut bien être ce personnage qui, en marge de l’espionnage, creuse la question de l’amour et de l’amitié tandis que s’affrontent les deux blocs ?
Lire un Dugain c’est la garantie de passer un bon moment. Ne m’étant jamais intéressé de près au parcours de l’auteur, les éléments autobiographiques distillés au fil du roman m’ont troublé au point qu’on se demande ce qu’on est vraiment en train de lire: <br /><br />Vie rêvée? (Pas vraiment tant le désabusement marque toutes ces pages) <br /><br />Fiction ? L’intrigue est inconsistante.<br /><br />Essai ? L’auteur y renouvelle ses critiques acerbes du cynisme en politique sur fond de rétrospective de l’effondrement soviétique avant de éreinter aussi bien le caractère mafieux de l’Etat Poutinien que le cynisme américain mû par la seule défense des intérêts de l’Amérique.<br /><br />Il en reste un parcours de vie dans les bouleversements des années 80, 90, 2000, où la grande histoire affleure, l’auteur distille son narcissisme sexuel, ses failles intimes (notamment la disparition tragique de sa femme et une enquête inaboutie sur les raisons du suicide) et son idéalisme forcément déçu. <br /><br />Il accomplit du reste aussi la tâche louable, presque talmudique, de faire remonter à la surface de nos mémoires, les deux tragédies bien gardées des chancelleries des grandes puissances des crashs des avions de la Malaysian Airlines (disparition dans l’Océan Indien et destruction par un missile au dessus de l’Ukraine en guerre).
Se lit facilement.
Très bon dans le genre. Fulgurances très vraies sur le monde, de l’entreprise et des rapports sociaux, et internationaux
Premier livre que je lis de Marc Dugain et sûrement pas le meilleur ! Le héros gagne de l’argent sans passion dans une banque américaine, quitte les États-Unis un peu forcé par la CIA qui l’a peut-être aidé devant le tribunal suite à un drame familial. Il se retrouve en Suisse à la tête d’une filiale de la banque qu’il vient de quitter, et négocie des contrats de matières premières entre Russie et Afrique, avant de tout plaquer et de devenir écrivain mais aussi journaliste d’investigation ce qui l’amène à enquêter sur quelques grandes catastrophes volontairement jamais élucidées. On y parle du capitalisme, du monde débridé de la finance, de l’avènement de Poutine, d’espionnage… Un roman mêlé d’autobiographie qui se lit facilement mais qui s’oublie sûrement très vite.
P217 : le capitalisme est ce qui flatte le mieux les instincts primaires de l’individu
Intéressant. On se demande si c'est autobiographique. Le parcours d'un homme proche de l'espionnage avec des analyses de faits contemporains comme la guerre en Ukraine.