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La chair est triste hélas

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8/10

2023

Ovidie

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Résumé

" J'ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m'étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n'avais pas joui. À tous ces coïts où j'avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d'épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l'argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d'être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu'on regarde avec pitié. Un jour, j'ai arrêté le sexe avec les hommes. " Autrice et documentariste spécialiste de l'intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l'a conduite à quatre années de grève du sexe. Dirigée par Vanessa Springora, la collection " Fauteuse de trouble " articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel.

Avis de la communauté

Opinion du public

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172 avis

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8/10

Les lecteurs trouvent 'La chair est triste hélas' à la fois provocateur et éclairant, marquant une réflexion profonde sur les dynamiques de genre et le sexe. Ovidie, avec son style direct et sans concession, aborde des thèmes de soumission et d'émancipation féminine qui résonnent avec beaucoup, même si certains trouvent le ton un peu radical. Le livre est perçu comme un exutoire nécessaire et une invitation à repenser les relations hétérosexuelles.

👍 Réflexion provocatrice sur le sexe et le genre.

👎 Peut sembler trop radical pour certains.

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Avis et Commentaires

64 avis
Victoria Sanaaa noté ★ 10/10
17 juin 2025

A relire

Delphine Rozana noté ★ 9/10
25 février 2025

Un livre drôle et très émouvant à la fois. La réflexion est radicale au début et adoucie à la fin, le livre jouant le rôle d'une thérapie. Le propos est percutant. On peut ne pas être d'accord avec tout mais elle pose de bonnes questions et ses réponses sont intéressantes. Le tout est dit avec simplicité et limpidité.

Amandinea noté ★ 10/10
12 novembre 2024

À se demander si je ne devrais pas abandonner les hommes.

Corinnea noté ★ 8/10
7 novembre 2024

Ovidie est une féministe assumée et elle explique avec rage et pédagogie, ce qui fait qu'un jour elle décide de ne plus avoir de rapports sexuels avec des hommes. Je met au défi toute femme de ma génération de lire ce texte et de ne pas s'y reconnaître.

J
JessPlumea noté ★ 10/10
22 août 2024

––––·––·––––·––––·––·––––·––––·––·––––·–––– "D'autre part, il me reste un fond d'hétéro-romantisme qui me pourrit l'existence. Il y a toujours un moment dans ma vie où je m'entiche d'une caricature de macho hyper viril. Et me revient alors cette éternelle question : comment se fait-il que nous acceptions ce genre de maltraitances, ces mécanismes qu'en tant que féministes nous connaissons pourtant par cœur ?" ––––·––·––––·––––·––·––––·––––·––·––––·–––– "Au fond, des couples qui s'aiment et ne baisent plus, on en connait tous. Ce sont nos parents, nos collègues, nos voisins. Pourquoi torturer les gens avec cette idée qu'un couple sans sexualité n'est plus un couple et que la baise serait le ciment de la relation ? Que de souffrance et d'insécurité affective parce que quelqu'un a décrété que si l'autre n'avait pas envie de faire l'amour, c'est qu'il ne nous aimait plus ?" ––––·––·––––·––––·––·––––·––––·––·––––·–––– "Je me rappelle ce jour où, avec Tancrède, nous avons rencontré l'autrice Emmanuelle Richard qui, elle non plus, n'avait pas eu de rapports sexuels durant cinq ans, ce qu'elle raconte dans son livre "Les corps abstinents" Cinq ans, ce sera peut-être aussi ma ligne d'arrivée, la fin de ma grève et de mon aventure, qui sait. Elle avait confié que le plus dur n'était pas de s'abstenir d'avoir des relations sexuelles – finalement, nous nous accordions à dire toutes les deux que c'était assez reposant. Non, la plus grande douleur était de ne plus toucher ni être touchée. Et c'est là que m'est revenue la question de Xavier, à laquelle je n'ai pas répondu: "Qu'est-ce que tu aurais voulu ?". Je crois que la réponse est finalement très simple, j'aurais voulu étreindre et être étreinte, exister entre les mains de l'autre, entre ses bras, SANS OBLIGATION de passer à la casserole ni de me retrouver une bite à la main ou un doigt dans la chatte. J'aurais voulu un contact humain, bienveillant, empathique, inconditionnel. [...] Peut-être une partie de moi est-elle en train de mourir de ne plus recevoir de marques physiques d'affection." ––––·––·––––·––––·––·––––·––––·––·––––·–––– "Est-ce qu'aimer, c'est être en couple ? Les personnes qui vivent en couple s'aiment-elles forcément ? Est-ce qu'être en couple, c'est nécessairement devoir faire l'amour ensemble ? Qu'est-ce qui différencie le sentiment amoureux de celui qui nous lie inconditionnellement à nos enfants ? À partir de quel stade d'intimité et d'engagement considère-t-on de nos jours qu'on est en couple ?" ––––·––·––––·––––·––·––––·––––·––·––––·–––– "Et j'ai des camarades féministes, plus terre à terre que moi, pour qui, l'hétérosexualité n'étant jamais gratuit, le sentiment amoureux est une chose que les hommes achètent aux femmes en échange de ressources financières, sociales ou matérielles." ––––·––·––––·––––·––·––––·––––·––·––––·–––– "Si je trouve dangereux de baiser et d'aimer en même temps, c'est peut-être que faire l'amour avec une personne qu'on aime revient à se contempler dans l'autre au point de s'y noyer, à perdre son identité au point d'être ramené au degré zéro de l'autonomie. Le rapport amoureux octroie à l'être aimé une emprise totale potentiellement mortifère. [...] En accordant mon amour à un autre, je lui accorde potentiellement un droit de vie ou de mort sur moi. Aimer, c'est donner accès à l'autre un accès à son être, l'autoriser à avoir sur sa propre personne un ascendant qui engendre soumission et désubjectivation." ––––·––·––––·––––·––·––––·––––·––·––––·–––– "Alors voilà ma réponse : ce que je voudrais, c'est un couple exclusif où chacun trouverait suffisamment de sources d'accomplissement dans sa vie personnelle pour ne pas avoir besoin de se disperser dans de basses relations adultérines ou des romances à la petite semaine. Et je voudrai qu'on m'aime moi, pour ce que je suis et non pour ce que je représente. Qu'on m'aime et qu'on me laisse libre de vaquer à mes occupations, de la même manière que je respecterais la liberté de l'autre, parce que c'est relation serait fondée sur la confiance et la sécurité. Je voudrais croire en un amour affranchi de notre culture de domination, en un monde dans lequel il serait possible d'envisager l'égalité entre deux êtres, "une hétérosexualité qui trahirait le patriarcat", pour citer Mona Chollet. Je fantasme une société plus égalitaire, où les individus vivraient et travailleraient ensemble d'égal à égal et qui ouvriraient la voie à des relations d'un type nouveau, fondées sur l'affection mutuelle et non plus entachées par des questions de propriété, de possession, de valeur, de prix et d'échange." ––––·––·––––·––––·––·––––·––––·––·––––·––––

CG
Clementine Guirauda noté ★ 7/10
19 août 2024

Livre assez trash mais intéressant d’avoir le point de vu d’une femme arrêtant toute relation sexuelle avec les hommes.

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