
2021
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Robert Merle
Résumé
Préface de l'auteur
Glaçant très belle écriture la vie de Rudolf Hoess
La mort est mon métier- Robert Merle 8,5/10 : écriture incroyable, belle transcription de la froideur du personnage, autre point de vu de la situation, bon choix du personnage ( 19 Juillet 2022)
Autobiographie fictive du commandant d'Auschwitz, de son enfance à sa mort. Robert Merle s'est appuyé sur les échanges que ce SS a eu avec le psychologue Gilbert dans sa cellule au moment du procès de Nuremberg (résumé des entretiens) + confession écrite de Hoess dans sa prison polonaise (sûrement souvenirs arrangés) + documents du procès de N. Exécuté par pendaison à Auschwitz. Première partie : invention de l'enfance de Rudolf d'après ce résumé de Gilbert. 2e partie : œuvre d'historien => "lente et tatonnante mise au point de l'usine de mort d'Auschwitz". "Cela dépasse l'imaginationque des hommes du xxe siècle, viavant dans un pays civilisé d'Europe, aient été capable de mettre tant de méthode, d'ingéniosité et de dons créateurs à construire un immense ensemble industriel où ils se donnaient pour but d'assassiner en masse leurs semblables." R. Merle. Préface Me sadisme à fleuri dans les camps de la port, mais à l'échelon subalterne. Plus haut, il fallait un équipement psychique très différent. "Moraux à l'intérieur de l'immoralité, consciencieux sans conscience, petits cadres que leur sérieux et leur "mérite" portaient aux plus hauts emplois. Tout ce qu'il fit, il le fit non par méchancetés mais par fidélité au chef, mar soumission à l'ordre, par respect pour l'état. Bref, en homme de devoir : et c'est en cela justement qu'il est monstrueux. Passage avec sa femme Élise : l'aurais-tu fait pour ton propre enfant / langue qui colle au palissade et dit :Naturellement (pas resté dans sa gorge).
Très dur. Passionnant
Robert Merle retrace la vie de Rudolph Hoess, commandant du camp d'Auschwitz, de son enfance jusqu'à sa condamnation. On y comprend, dans l'horreur, comment le nazisme avait organisé de véritables carrières de criminels, au cours desquelles la conscience professionnelle, l'efficacité, le sens de la responsabilité étaient récompensées par des promotions rapides. On aperçoit aussi, sans que ce soit de façon explicite, les thèses de Willelm Reich sur l'origine du nazisme. L'enfance de Hoess est glaçante, réglée tout entière par un père maniaque et bigot. Pour Hoess, l'engagement d'abord dans l'armée allemande, en 1914, puis, dans le parti nazi, est aussi le moyen d'échapper à sa famille tout en retrouvant un cadre autoritaire sans lequel il est perdu. Ce bon père de famille banal devient ainsi le responsable direct de la mort de plusieurs milliers d'hommes femmes et enfants, principalement juifs.
Début un peu long mais hyper interessant à partir du milieu
"La mort est mon métier" de Robert Merle Le roman retrace la vie de Rudolf Höss (Lang dans le livre) qui fut l'organisateur puis le commandant du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale. Le roman est basé sur les entretiens de Höss avec un psychologue américain lors des procès de Nuremberg. Jusqu'aux plus hautes instances, on reconnait en lui un serviteur zélé, obéissant sans faille à son supérieur hiérarchique. Calculateur, froid, sans aucun état d'âme, il imagine la méthode d'extermination la plus effroyable. Il met en place les chambres à gaz, calcule la manière la plus "efficace" de tuer, la teste et la réajuste afin d'obtenir le rendement maximum... Ecrit à la 1ère personne, le roman fait froid dans le dos tant il est difficile de se distancer de la tête du narrateur. Il reste une constatation effrayante et lancinante: Lang n'éprouve pas de haine envers les prisonniers. Il se contente d'obéir aux ordres sans se poser de question, simplement (?) par devoir... #fandelecture #booklover #instalecture #instabook #instalivre #litteraturefrancaise #robertmerle #lamortestmonmetier #auschwitz
Une claque. Au début je m’ennuyais un peu car l’histoire commence avant même la première guerre mondiale mais c’était nécessaire pour vraiment connaître le personnage de Rudolf Lang (Höss). Un personnage qui m’a fait pitié, qui m’a donné envie de vomir, mais que j’ai eu envie de voir réussir malgré le fait que ce soit une ordure. Ce personnage, j’ai vu son père absorbé par la religion, j’ai vu sa misère tant il a voulu se suicider. J’ai vu comment il a tué d’anciens camarades de sang froid… je l’ai vu exterminer les Juifs en ne les conspirant jamais comme êtres humains… J’ai l’impression que je connais ce personnage mieux qu’il ne pourrait se connaître lui-même, je connais des détails de sa vie, sa façon de penser… La seconde moitié du roman, quand il commence à devenir un gentil petit nazi, m’a beaucoup intéressée. J’ai pu voir comment cet homme a eu de l’importance dans l’extermination des Juifs, j’ai pu voir comment il a organisé cela. Puis je l’ai vu fuir, se faire arrêter, avoir un procès… Après avoir fini le livre j’ai pleuré. Je ne sais pas vraiment pourquoi, si c’est parce que j’ai vu un personnage grandir, « mûrir », puis se rapprocher doucement de la mort. Bref, je peux vous dire que jamais un livre ne m’avait tant bouleversée.
Dur à lire c’est sur un nazi mais c’est super intéressant j’ai adoré