
2011
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Philippe Delerm
Résumé
«C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher. Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie.»
5. Ce livre dégage une douce nostalgie absolument magnifique. Il se lit rapidement, mais on se surprend à relire certains passages tant ils résonnent en nous. On oscille entre des souvenirs très personnels du narrateur – comme lorsqu'il apprend la mort de Jacques Brel en voiture – et d'autres qui éveillent en nous cette pensée familière du : "Mais oui, moi aussi." Même s'il y a une ou deux histoires qui moins touché ça reste tellement beau ! J'ai pleuré, j'ai ri. Une découverte folle !!!!
Un livre qui incite à profiter de chaque plaisir de la vie, aussi minime soit-il.
Magnifique, nous rappelle avec subtilité et sensibilité les petites joies de choses quotidiennes et simples.