La Traversée des temps T1 - Paradis perdus

Livre des Demoustier. Intéressant retrace la vie d’un petit village au temps néolithiques. Faite d’autonomie, chacun sachant tout faire versus spécialisation aujourd’hui. Se mêlent une relation père fils tumultueuse sur fond d’admiration du père chef mais incapable de céder sa place et d’une cruauté extrême (il pique l’amoureuse de son fils, Noura!). Le père a m’avait également piqué Elena (mère de Noam) l’amoureuse de son frère Barak qui se fait passer pour mort et vit non loin de village de façon autonome. Noam est sauvé par lui lors de son exil quand son père épouse Noura. Ils vivent ensemble plusieurs années en autonomie dans la nature. Le fils Noam sauve une partie du village du déluge (/Noé dans la bible). Sur une embarcation de fortune dû à la montée des eaux qui transforme leur lac en mer noire. Touché par la foudre dans une grotte, lui sa femme et son demi-frère (Derek castré par le père!), devienne immortel. Noam ne le sait pas pour les 2 autres qu’il ne retrouve que des milliers d’années plus tard et séparément. Noam ne vieillissant pas craint de faire de l’ombre à son fils Cham (qu’il a eu avec une chasseresse pendant son exil suite au mariage de Noura avec son père). Il vit donc 30 ans en exil et son fils vient le distraire une fois par semaine.

L’histoire de l’Humanité par le regard du héros, né pendant le Néolithique et rendu immortel et qui va traverser les temps. De la vie de nomade vers la sédentarisation, l’Égypte anthique, les début du théâtre et de la philosophie à Athènes. C’est passionnant, très bien écrit. Je recommande de l’écouter en version audio, qui est lue par l’auteur.

Noam ( soit le Noé de la Bible) nous conte sa propre traversée des temps avec son analyse incroyable d’un homme qui est né 5000 ans avant notre ère, et qui a tout connu depuis cette période…Tome 1: Paradis perdus -« les souvenirs influaient, jaillissaient, désordonnés, des chahuteurs qui jouent du coude au franchissement d’une porte. Il y avait le Lac, le Lac de mon enfance, majestueux, aimant au bord duquel j’avais poussé dans l’insouciance. Ensuite il y avait eu la Vague, celle du déluge, et, déferlant avec elle, les visages de maman, Barack, Noura, Tibor . Puis la foudre qui s’était déchaînée sur nous, la disparition de Noura. Enfin la révélation de mon insolite destin : ne pas vieillir. Me submergea alors le désespoir à la pensée de mon fils Cham, son dernier soupir, mes errances… Tout surgissait à la vitesse du cataclysme qui avait détruit notre Ancien Monde. En quelques secondes la mémoire m’inonda et je redevins moi…. Je reconstituai les ultimes événements : l’inhumation de mon fils, mon engagement dans une troupe de soudards, ma hargne à massacrer les ennemis qu’on me disait, mon crime ma condamnation le billot de bois sur lequel j’avais posé ma tête, la hache du bourreau qui s’était levée, la lame qui s’abattait , inexorable, le sifflement, le choc, la brûlure à l’échine, l’obscurité…

La vision romanesque du déluge. Mythe ou réalité ?

Belle découverte.

Un roman qui se lit vite, écriture fluide. On s'attache aux personnages et l'on apprend beaucoup de choses. Je recommande 🙂