Offert par Alex.
✨ Résumé :
Les forêts ressemblent à des communautés humaines. Les parents vivent avec leurs enfants, et les aident à grandir. Les arbres répondent avec ingéniosité aux dangers. Leur système radiculaire, semblable à un réseau internet végétal, leur permet de partager des nutriments avec les arbres malades mais aussi de communiquer entre eux. Et leurs racines peuvent perdurer plus de dix mille ans…
Prodigieux conteur, Wohlleben s’appuie sur les dernières connaissances scientifiques et multiplie les anecdotes fascinantes pour nous faire partager sa passion des arbres. Une fois que vous aurez découvert les secrets de ces géants terrestres, par bien des côtés plus résistants et plus inventifs que les humains, votre promenade dans les bois ne sera plus jamais la même.
✨ Mon avis :
Très très beau livre. Bien écrit et très captivant même si certaines longueurs / certains passages que j’aurais ordonnés de manière différente. On se perd un peu dans beaucoup d’exemples très précis sur certains types d’arbres sans même savoir quels sont ces arbres.
Sinon dans l’ensemble, c’est une lecture vraiment revigorante : l’auteur nous partage clairement sa passion et on ressent ce qu’il ressent quand il marche dans une forêt, quand il est entouré par des arbres. C’était très apaisant et en même temps assez complet scientifiquement parlant.
Tout le passage sur la communication entre les arbres est fabuleuse, j’ai également beaucoup aimé l’accent mis sur la difficulté / l’impossibilité pour l’être humain de comprendre les végétaux comme il commence à comprendre les animaux, et son insensibilité à leur souffrance.
Une lecture à recommander. Je verrai les forêts qui m’entourent différemment à l’avenir. En tout cas, il entre carrément avec ma ligne de pensée qui est qu’une espèce n’est pas inférieure à une autre et que je ne vois pas pourquoi ma vie aurait plus de valeur que celle d’un lapin, d’une araignée ou d’un hêtre. C’est pour ça qu’Alex me l’a offert, d’ailleurs.
« Cette évolution de la société est très encourageante, car nous savons aujourd'hui que les animaux présentent en de multiples domaines la même sensibilité que nous.
Cela vaut pour les mammifères, proches de nous, mais aussi pour les insectes, comme la mouche du vinaigre. Des chercheurs californiens ont en effet découvert que même ce minuscule animal rêvait.
Je crains que l'homme ne soit pas encore prêt à éprouver de l'empathie pour les mouches, mais même sil l'était, nous n'en serions pas plus proches d'un partage émotionnel avec la forêt pour autant.
Il existe pour nous un obstacle intellectuel quasi insurmontable entre les mouches et les arbres. Ces grands végétaux n'ont pas de cerveau, ils ne peuvent se déplacer que très lentement, leurs préoccupations sont sans rapport avec les nôtres et leur quotidien se déroule dans un ralenti extrême. Comment
'étonner que les arbres soient traités comme des choses, même si personne n'ignore que ce sont des organismes vivants? »
« Le papier du livre que vous avez entre les mains, chers lecteurs, provient du bois râpé de bouleaux ou d'épicéas abattus - donc tués - à cette seule fin.
Vous trouvez ces propos excessifs? Je ne pense pas qu'ils le soient. Si l'on songe à ce que les chapitres précédents nous ont appris, le rapport entre les arbres et leurs produits est identique à celui existant entre les animaux et leurs produits. Nous utilisons des êtres vivants qui sont tués pour satisfaire nos besoins, il est inutile d'enjoliver la réalité. Pour autant, est-ce blâmable? Nous sommes nous aussi partie intégrante de la nature et ainsi constitués que la substance organique d'autres espèces vivantes est indispensable à notre survie. Nous partageons cette caractéristique avec tous les animaux. Mais nous pouvons nous interroger sur notre compor-tement. Nous devons veiller à ne pas puiser dans l'écosystème forestier au-delà du nécessaire et nous devons traiter les arbres comme nous traitons les animaux, en leur évitant des souffrances inutiles. »