• « Dans la pratique, il est en effet plus simple et naturel de chercher à éviter les souffrances et les troubles de l'âme pour être heureux, comme si le bonheur était en réalité notre état de base. Une forme de sérénité, qui vient à être troublée régulièrement. » p50
• « Donc qu'est-ce qui rend libre et, par opposition, qu'est-ce qui rend esclave ? Pour Épictète, c'est ce qui restreint, qui entrave, c'est de vivre sous contrainte, du fait de quelque chose ou quelqu'un d'autre que soi. Cela explique que le terme « esclave » peut s'appliquer à beaucoup de gens qui ne sont pas réellement des esclaves. On peut être un esclave à cause de la manière dont on vit sa vie, ou bien encore à cause de ses jugements. Il y a beaucoup d'actions que l'on imagine pouvoir nous rendre libres et qui font en fait de nous des esclaves, par exemple la recherche de la richesse. La richesse est quelque chose d'assez inconstant, qui peut demander énormément de sacrifices et d'engage-ments. Elle réclamera peut-être de faire des économies, d'avoir des relations forcées avec les autres, qui pourraient être insipides, ou d'accepter de faire des choses qui nous déplaisent ou que l'on juge mauvaises, et on devient alors esclave de la richesse et de celles et ceux qui la détiennent. » p181
• « Être libre, pour Épictète, c'est à l'inverse être indé-pendant, se gérer soi-même, pas forcément sur tous les aspects de sa vie, mais surtout dans sa manière de penser aux choses et d’adhérer à des opinions. C’est finalement ne rien laisser nous rendre dépendant. » p181-182
