Résumé
Victor Hugo a vingt-six ans quand il écrit, en deux mois et demi, Le Dernier Jour d'un Condamné, roman qui constitue sans doute le réquisitoire le plus véhément jamais prononcé contre la peine de mort. Nous ne saurons pas qui est le Condamné, nous ne saurons rien du crime qu'il a commis. Car le propos de l'auteur n'est pas d'entrer dans un débat mais d'exhiber l'horreur et l'absurdité de la situation dans laquelle se trouve n'importe quel homme à qui l'on va trancher le cou dans quelques heures. Ce roman - aux accents souvent étrangement modernes - a une telle puissance de suggestion que le lecteur finit par s'identifier au narrateur dont il partage tour à tour l'angoisse et les vaines espérances. Jusqu'aux dernières lignes du livre, le génie de Victor Hugo nous fait participer à une attente effarée : celle du bruit grinçant que fera le couperet se précipitant dans les rails de la guillotine. Quiconque aura lu ce livre n'oubliera plus jamais cette saisissante leçon d'écriture et d'humanité.
Ce roman saisissant est un coup de génie : même si le combat contre la peine de mort est passé en France, ce récit fait par un condamné à mort parait toujours aussi actuel. Il permet d’imaginer ce à quoi on préférerait ne pas penser : ce qu’on peut ressentir lorsque l’on sait que la mort arrive, et par la décision des hommes. De plus, le format avec de courts chapitres est très agréable à lire, les pensées du narrateur sont fluides et intéressantes. Un petit détail que je trouvais étrange : le fait que le condamné ne pense jamais à son crime. Je comprends l’idée de ne pas expliquer le crime commis dans le récit, mais le fait qu’il ne se remette jamais en question dessus rend le personnage un peu moins attachant. Malgré tout, la préface de 1832, expliquant le rôle politique de l’œuvre, est très bien écrite et a une force poignante de conviction.
« J’avais le paradis dans le cœur » « Ce ne sont là, sans doute, que « des raisons sentimentales », comme disent quelques dédaigneux qui ne prennent leur logique que dans leur tête. À nos yeux, ce sont les meilleures. Nous préférons souvent les raisons du sentiment aux raisons de la raison ». J’ai beaucoup aimé ce livre. Un peu d’ironie, un peu de tendresse, une belle préface.
Par pitié t'attend quoi pour le lire?
Roman très facile à lire et le fond du sujet est passionnant
j’ai pleuré, très bon classique, cour
Un de mes premiers classique. Je me souviens l’avoir lu sur le sol de ma chambre d’ado en une après-midi tellement il m’avait captivée.