Résumé
On l'appelait le « mage du Kremlin ». L'énigmatique Vadim Baranov fut metteur en scène puis producteur d'émissions de télé-réalité avant de devenir l'éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Après sa démission du poste de conseiller politique, les légendes sur son compte se multiplient, sans que nul puisse démêler le faux du vrai. Jusqu'à ce que, une nuit, il confie son histoire au narrateur de ce livre... Ce récit qui nous plonge au coeur du pouvoir russe, où courtisans et oligarques se livrent une guerre de tous les instants, est le grand roman de la Russie contemporaine. Grand Prix du roman de l'Académie Française 2022
Sophie
« Si tu pars de l’idée que ce ne sont pas les choses, mais le jugement que nous portons sur elles qui nous font souffrir, alors tu peux aspirer à prendre le contrôle de ta vie »
L'auteur relate sa rencontre imaginée, une nuit à Moscou, avec l'énigmatique Vadim Baranov, autrefois artiste, producteur d'émissions de télé-réalité et éminence grise de Vladimir Poutine, surnommé le Tsar. Retiré des affaires au moment du récit, Vadim Baranov raconte sa jeunesse, sa vie dans les années 1990 en Russie, son apport à l'ascension politique du « Tsar » à partir de 1999 et son expérience du pouvoir, thématique centrale de l'ouvrage[1].
Analyse site Desk Russie sur le livre de l’auteur : Faisant exploser le clivage gauche-droite, ces spécialistes de la nouvelle communication politique attisent les colères et les indignations, cultivent les antagonismes entre « le peuple » et « les élites », s’appuient sur des fake news et des théories du complot. P???Celui qui est tenu dans un état permanent d’incertitude est en proie à tout moment à la panique. L’idée de révolte ne l’effleure pas. Il est trop occupé à écarter les foudres qui peuvent s’abattre sur lui sans le moindre préavis. « Il n’y a pas dictateur plus sanguinaire que le peuple : seule la main sévère mais juste du chef peut en tempérer la fureur » p 174 P176 « Staline avait compris que la rage est une donnée structurelle. […] La question alors n’est pas d’essayer de la combattre, mais seulement de la gérer : pour qu’elle ne sorte pas de son lit en détruisant tout sur son passage, il faut prévoir constamment des canaux d’évacuation. Des situations dans lesquelles la rage puisse avoir libre cours sans mettre le système en péril. Réprimer la dissidence est grossier. Gérer le flux de la rage en évitant qu’elle s’accumule est plus compliqué, mais beaucoup plus efficace. P183 Poutine : « La seule arme qu’à un pauvre pour conserver sa dignité est d’instiller la peur » P185 Poutine « La force a toujours été le cœur de l’Etat russe, sa raison d’être. Notre devoir n’est pas uniquement de restaurer la verticale du pouvoir. Nous devons créer une nouvelle élite de patriotes, prêts à tout pour défendre l’indépendance de la Russie »
Immersion avec Baranov dans la Russie de Poutine.