
2010
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Jean TEULÉ
Résumé
Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C'était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan. Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu'il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l'homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, aux emprisonnements, à la ruine, aux tentatives d'assassinat, il poursuivit de sa haine l'homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme. Il fallait le talent et la verve de Jean Teulé pour rendre hommage à cet oublié de l'Histoire - personnage hors du commun - qui, l'un des tout premiers, osa affronter à visage découvert le pouvoir absolu de son époque.
Dévoré en deux jours Hilarant et ignoble Transitions et figures de style 10/10 Premiers chapitres : trop mims Derniers chapitres : degueulasse
Recommandé par Memorizer, car vous avez aimé 'Azincourt par temps de pluie'.
En 1663, Louis-Henri de Montespan, jeune marquis désargenté, épouse la somptueuse Françoise "Athénaïs" de Rochechouart qui devait devenir la femme de son frère tué en duel. Il va connaître les affres de la passion lorsque cette dernière accède à la charge de dame de compagnie de la reine, ses charmes ne tardant pas à éblouir Louis XIV à qui nulle femme ne saurait résister. Elle devient la favorite à la beauté reconnue et donne au roi de nombreux bâtards royaux avant d’être disgraciée par l’Affaire des Poisons et mise de côté au profit de la nurse, Mme de Maintenon. D'époux comblé, le Montespan devient la risée des courtisans. Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où le roi jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le cocu royal de sa bonne fortune. C'était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan…Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri réagit très mal. Il orne son carrosse de cornes gigantesques et entreprend de mener une guerre impitoyable contre l'homme qui profane une union si parfaite. La provocation fait scandale mais ne s'arrête pas là. Le roi lui a pris sa femme, qu'à cela ne tienne : il séduira la sienne. Une fois introduit dans la chambre de la reine, seule la laideur repoussante de celle-ci le fera renoncer à ses plans. Il se livre à diverses extravagances qui font rire Versailles et fâchent le roi. C’est ainsi que notre cher marquis s’habille en gris qui est la couleur que Louis XIV a en horreur, organise les funérailles de son mariage, tente d’attraper une maladie vénérienne pour contaminer indirectement le roi, fait habiller son concierge avec la robe de mariée de sa femme car celle-ci lui manque, et encore d’autres excentricités, ce qui n’est pas sans conséquence… Refusant les honneurs, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, exil, ruine ou tentatives d'assassinat, il n'aura de cesse de braver l'autorité du roi et d'exiger de lui qu'il lui rende sa femme. Le marquis de Montespan fut l'une des premières figures historiques à oser contester la légitimité de la monarchie absolue de droit divin. Il incarne à lui seul l'esprit révolutionnaire qui renversera un siècle plus tard l'Ancien Régime. Il est impossible de s’ennuyer en suivant son épopée amoureuse. Jean Teulé restitue le temps des précieuses ridicules et des salons mondains, comme celui des chansons paillardes et des crasseuses garnisons du roi. Son style emprunte aussi bien à la verve des fabulistes dont Mme de Montespan fut la protectrice qu’à la grivoiserie populaire. Et il nous fait savourer son humour irrésistible, par le biais d'une plume enjouée, piquante, coquine et imagée. L’histoire est très rythmée, les chapitres sont courts, le ton enlevé et on passe d’un événement à un autre sans que l’histoire ne traîne. Le personnage principal a tout d’un original, c’est un véritable personnage romanesque, drôle et pathétique, qui va à contre-courant en passant sa vie dans la rancune et la rébellion contre le roi. L’auteur a pris des libertés pour inventer certaines frasques du marquis, mais l’histoire est néanmoins bourrée de références historiques (notamment lorsqu’il fait références avec humour à des événements comme la fistule anale de Louis XIV, l’arrivée de Mme de Maintenon, la mort de Lully, etc), sans oublier que la lecture du roman apporte un certain nombre de lumières sur des éléments qui ne sont pas toujours mis en avant, comme le lien entre les amours du roi (et donc l’histoire du marquis de Montespan) et la pièce de Molière, Amphitryon, l’état de dégénérescence de la descendance du roi avec Mme de Montespan, ainsi que la représentation moins attirante d’une aristocratie sale et dépravée.
Jean Teulé raconte avec humour et précision la vie du cocu le plus connu de l’histoire : Louis Henri de Montespan… Son entêtement frise le ridicule tout en forçant notre admiration…
Truculent ! L’histoire pleine d’humour…et de poésie du marquis de montespan, cocufié par Louis XIV et qui fait tout pour se venger et reconquérir sa femme. Un bonheur à lire, grinçant et endiablé à souhait
L art de pousser l' obstination jusqu'a son paroxysme. Dans le cas de Montespan il aurait dû lâcher l affaire a mon avis.
Historique et romancé. Facile à lire. Vérification faite sur Wikipedia. C'est vraiment bien documenté. Je conseille
La vie des gens au temps de Louis XIV et de l’infortune du plus célèbre et pugnace cocu.
L’amour et l’autodérision portés comme un art