"Tant pis si nous sommes faux, mechants, injustes, nous le savons, et nous pleurons, nous nous torturons nous-mêmes pour cela, nous nous martyrisons et nous punissons plus, peut-être, même, que ce Juge miséricordieux qui nous jugera et dont nous ignorons le nom. Mais nous avons la science, et c'est par là que nous retrouverons la vérité, mais, cette fois, nous la recevrons en toute conscience. La connaissance est supérieure aux sentiments, la connaissance de la vie - supérieure à la vie. La science nous donnera la sagesse, la sagesse nous révélera les lois, et la connaissance des lois du bonheur est supérieure au bonheur." Voilà ce qu'ils disaient et, après ces paroles, chacun s'aima plus que tous ses semblables - et, que pouvaient-ils faire d'autre ?
Chacun devint si jaloux de sa personne qu'il ne cherchait de toutes ses forces qu'à l'abaisser et la diminuer dans les autres, et voyait là le but même de sa vie.
Parce que j'ai vu la vérité, parce que j'ai vu et que je sais que les hommes peuvent être beaux et heureux sans perdre le pouvoir de vivre sur la terre. Je ne veux pas et je ne peux pas croire que le mal soit l'état normal des hommes. Or, s'ils se moquent, c'est seulement de cette croyance-là.
Ce qui compte : aime ton prochain comme toi-même, voilà ce qui compte - c'est tout, et il ne faut rien d'autre : tu trouveras tout de suite comment construire. Et pourtant, tout cela, ce n'est rien qu'une vieille vérité qu'on rabâche, qu'on a lue des billions de fois, mais, voilà, elle n'a pas pris racine ! "La conscience de la vie est supérieure à la vie, la connaissance des lois du bonheur - supérieure au bonheur", voilà ce qu'il faut combattre ! Et je combattrai. Et si seulement tout le monde le voulait, tout se construirait d’un coup