
2012
•
Amin Maalouf
Résumé
« Dans Les désorientés, je m'inspire très largement de ma propre jeunesse. Je l'ai passée avec des amis qui croyaient en un monde meilleur. Et même si aucun des personnages de ce livre ne correspond à une personne réelle, aucun n'est entièrement imaginaire. J'ai puisé dans mes rêves, dans mes fantasmes, dans mes remords, autant que dans mes souvenirs. Les protagonistes du roman avaient été inséparables dans leur jeunesse, puis ils s'étaient dispersés, brouillés, perdus de vue. Ils se retrouvent à l'occasion de la mort de l'un deux. Les uns n'ont jamais voulu quitter leur pays natal, d'autres ont émigré vers les Etats-Unis, le Brésil ou la France. Et les voies qu'ils ont suivies les ont menés dans les directions les plus diverses. Qu'ont encore en commun l'hôtelière libertine, l'entrepreneur qui a fait fortune, ou le moine qui s'est retiré du monde pour se consacrer à la méditation ? Quelques réminiscences partagées, et une nostalgie incurable pour le monde d'avant. » A. M.
Livre exceptionnel, qui mêle petite et grande histoire. Permet de plonger dans l'histoire récente du Liban. Écriture magnifique. Le livre va longtemps résonner en moi.
Adam retourne au Liban qu’il a quitté dans sa jeunesse à l’occasion de la mort de Mourad un ami avec qui il était brouillé. Ce séjour est l’occasion , au prétexte des retrouvailles de la bande d’amis du temps de l’université, de plonger dans son passé. Pas mal de reflexions intéressantes sur la religion, la guerre , l’exil…
Alors qu’un de ses amis vient de mourir, Adam revient au Liban qu’il a quitté depuis longtemps. C’est l’occasion de rassembler ses amis et de faire revenir ceux qui comme lui on choisit l’exil. Le thème central est bien sûr l’amitié, mais aussi la vie dans ce pays fracturé par les religions et par tant de guerres. Les personnages sont un peu trop caricaturaux (un chrétien modéré, un juif, un islamiste…), le style est agréable mais l’intérêt principal pour moi dans ce livre est l’histoire du Liban , sa situation géopolitique et sociale, et comment les Libanais ont chacun à leur manière appréhendé la situation. J’ai aussi aimé ce voyage que nous offre l’auteur dans la mémoire et l’amitié.
Un roman sur l'exil, les religions, l'identité mais surtout sur l'amitié, relation unique et indispensable qui nous enrichit. Les mots de Amin Maalouf sont justes et pourtant simples. La lecture nous apaise et nous donne à réfléchir. Déçue cependant de la fin (sans doute pas compris?) "Rien ne remplace la chaleur d'une bande d'amis. Rien, ni le travail, ni l'argent, ni la vie familiale." "Parce qu'ils ont une religion, ils se croient dispensés d'avoir une morale."
Très actuel
Adam, un historien bientôt quinquagénaire exilé à Paris, n'a plus revu depuis un quart de siècle son pays natal dévasté par la guerre (le Liban même s’il n’est jamais cité). A l'annonce du décès imminent de son ancien ami Mourad, Adam décide de se rendre à son chevet, même s'il s'est brouillé avec lui. C'est dans la maison de Mourad que se réunissaient autrefois leurs amis communs, avec qui ils formaient un groupe d'étudiants joyeux et très unis, pleins de projets d'avenir pour leur pays avant que la guerre ne les sépare. Mourad s'est compromis avec un caïd afin de pouvoir garder sa propriété familiale, âprement défendue depuis des générations. Pris dans l'engrenage, il s'est mué en politicien corrompu. Adam arrive trop tard pour revoir Mourad, mais Tania, la veuve de ce dernier, lui demande d'essayer de réunir à nouveau ce groupe d'amis pour rendre un dernier hommage au défunt. Le récit se concentre sur les seize jours de ce retour au pays, où Adam va pouvoir retrouver ses amis dispersés, évoquer les heureuses années de leur jeunesse d'avant-guerre, et échanger des points de vue qui se sont éloignés en raison des différences culturelles et des choix de vie. Un livre écrit avec une grande sensibilité qui apporte des questionnements et beaucoup de réponses au monde que nous vivons. Visionnaire au moment même où sévit la guerre Israël-Hamas après l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023. Quant au titre, « Les désorientés », il évoque ceux qui ont perdu leur Orient, plus précisément le pays où l’auteur a connu une enfance et une adolescence heureuses, à une époque où les prénoms (maronites, musulmans ou juifs) ne constituaient pas encore des barrières infranchissables empêchant la naissance de l'amitié entre gens d'un même pays... mais de confessions différentes. C'est ce puissant courant nostalgique d'un paradis perdu, d'une jeunesse volée, qui anime tout l'ouvrage et en fait un joyau d'une littérature de paix et de tolérance.
L’exile
Pas fini car longueur, ça n’avance pas
Livre Sandrine Truong- des amis perdus de vue ils se retrouvent après la mort d’un des leurs. Les uns ont emigrés vers les US, France ou Bresil. Le monde vu du côté Musulman.