
2018
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Nathan Hill
Résumé
Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public par une femme de soixante et un ans qui devient une sensation médiatique. Samuel Anderson, professeur d’anglais à l’Université de Chicago, reconnaît alors à la télévision sa mère, qui l’a abandonné à l’âge de onze ans. Et voilà que l’éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu’il n’a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme promet un livre révélation sur cette mère dont il ne sait presque rien et se lance ainsi dans la reconstitution minutieuse de sa vie, à la découverte des secrets qui hantent sa famille depuis des décennies.
Que dire, une histoire plutôt intéressante retraçant des moments réels de soulèvement du peuple contre les décisions de l’état et une trame qui donne envie d’avancer dans le livre. Cependant, certains destins ne sont, pour moi, pas forcément pertinents et rajoutent de longues pages descriptives que je n’ai pas apprécié. J’avoue que pour un si gros livre je m’attendais à une chute plus frappante.
Le Monde Avant de l’abandonner lorsqu’il avait 11 ans, la mère de Samuel, Faye, lui a raconté des légendes de Norvège qu’elle tenait de son propre père, immigré de ce pays aux Etats-Unis. L’une d’elles se concluait sur cette morale : « Les choses que tu aimes le plus sont celles qui un jour te feront le plus mal. » Croisant les histoires de Samuel et de Faye (que le premier retrouve, vingt ans après sa disparition, devenue célèbre pour avoir jeté des pierres sur un homme politique ultraconservateur), Les Fantômes du vieux pays raconte ainsi la solitude de ces deux êtres convaincus que s’attacher revient à se condamner à la souffrance. Comme eux, tous les personnages du premier roman de Nathan Hill, du fana de jeux vidéo à l’étudiante plagiaire qui tente de faire licencier Samuel, son professeur, sont en proie à la déréliction. Avec ce premier roman prodigieux, d’une ambition aussi ahurissante que son souffle, l’écrivain américain plonge alternativement le lecteur dans la jeunesse de Faye, au cœur des protestataires années 1960, dans l’enfance silencieuse de son fils, auprès d’un unique ami dont la sœur sera le grand amour de sa vie, et dans les années 2000, marquées par la contestation de la guerre en Irak comme par le mouvement Occupy Wall Street. Nathan Hill manie des registres narratifs divers, passe avec aisance de la satire au tragique et offre avec ce somptueux pavé l’une de ces si rares bulles de fiction où l’on voudrait pouvoir se lover pour toujours. L’un de ces romans rappelant que, grâce à la littérature, on n’est jamais seul au monde.
Histoire entremêlée de Faye et de son fils Samuel
Belle fresque ambitieuse sur les etats unis des 50 dernieres annees Beaucoup de sujets abordés. Pas mal