Résumé
Un roman foisonnant où Céline raconte son enfance et sa jeunesse : 'C'est sur ce quai-là, au 18, que mes bons parents firent de bien tristes affaires pendant l'hiver 92, ça nous remet loin. C'était un magasin de "Modes, fleurs et plumes". Y avait en tout comme modèles que trois chapeaux, dans une seule vitrine, on me l'a souvent raconté. La Seine a gelé cette année-là. Je suis né en mai. C'est moi le printemps.'
Du bon Céline mais pas passionnant, pas de fil conducteur intéressant , arrêté au 1/4
2ème chef d œuvre de Céline
Ça se tire en longueur. C’est nettement moins bon que Le voyage au bout de la nuit
Oui Céline m'énerve, avec ses phrases exclamatives à répétition, son goût pour l'obscène et la scatologie. Mais bien obligé d'admettre que Mort à crédit est un grand roman, qui met à nu la trivialité de la vie, la comédie humaine dans ce qu'elle a de plus burlesque et de plus immonde... La vie familiale sordide dans le "Passage" à Paris, la pension en Angleterre, la fresque qui se déploie ensuite auprès de l'inventeur Courtial des Pereires et ses "sphériques", ( on pense à Bouvard et Pécuchet ) puis le misérable séjour à la campagne nous font pénétrer dans les cercles d'un enfer qui débouche sur l'horreur d'un suicide. La tendresse, toujours refoulée, jamais admise, affleure à travers la dégradation donnée à voir de la pauvre boiteuse de mére de Ferdinand, dans la proximité de Ferdinand avec l'enfant idiot Jonkind, dans la gentillesse de l'oncle, seul personnage positif de cette épopée dérisoire, ou encore dans le sentiment qu'éprouve l'antihéros qu'"il ne mérite pas". Un roman d'antiapprentissage. FG