
2025
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Ramsès Kefi
Résumé
Un premier roman poignant sur la fugue d'une mère, qui va métamorphoser sa famille. Un soir, Amani, soixante-sept ans, femme de ménage à la retraite dans une cité HLM paisible en bordure de forêt, s'en va. Pas de dispute, pas de cris, pas de valise non plus. Juste une casserole de pâtes piquantes laissée sur la cuisinière et un mot griffonné à la hâte : " Je dois partir, vraiment. Mais je reviendrai. " Son mari Hédi, ancien maçon bougon, chancelle. Son fils Salmane s'effondre. À trente-six ans, il vit encore chez ses parents, travaille dans un fast-food, fuit l'amour et gaspille ses nuits dans un parking avec son meilleur ami, Archie, et d'autres copains cabossés. Père et fils tentent de comprendre ce qui a poussé le pilier de leur famille à disparaître. Alors que Hédi réagit vivement, réaménage l'appartement, enlève son alliance, Salmane met tout en œuvre pour retrouver sa mère. Son enquête commence, avec de maigres indices – une lettre, un chat tigré, une clé rouillée –, et remue un nombre incalculable de regrets. Il pressent que ce départ est lié à l'histoire de ses parents, orphelins émigrés de Tunisie. Il devine aussi que l'événement va tous les transformer, surtout lui, Salmane, qui voit enfin advenir son passage à l'âge adulte. Dans ce premier roman plein de verve et de sensibilité, Ramsès Kefi compose une fresque intime et sociale, où le quartier ouvrier de la Caverne est à lui seul un personnage, avec ses habitants pudiques, son PMU d'antan, ses reproductions de bisons sur les murs... Ce texte est un chant d'amour aux mères qui portent le poids de leur famille, sans bruit et sans reconnaissance, aux hommes fragiles, impétueux mais débordant de tendresse, à ceux qui ont le courage d'aller chercher dans le passé les remèdes aux maux du présent.
Bel hymne à l amour familial. Que les secrets peuvent détruire une famille. Histoire racontée avec plein d humour !
Un mea culpa d’un fils et d’un mari face à une mère et une épouse dévouée et aimante Très intéressant !
Très émouvant Le parcours de Salmane dans la cité de La Caverne et qui va devenir un homme en allant à la rencontre de sa mère partie vers ses racines tunisiennes
Style très intéressant et dénouement qui fait réfléchir comment sur un secret des parents peut agir sur les choix de vie des enfants.
Un jour Ameni quitte son foyer dans sa cité sans rien dire. Son fils Salmane 36 ans, véritable Tanguy qui ne fait rien de sa vie alors qu’il est bac+ 5, commence à mener une enquête pour la retrouver, alors que son père se retranche derrière sa colère, furieux du départ de sa femme qu’il semble aimer plus que tout. C’est un livre plein de tendresse et d’amour dans un environnement pourtant compliqué. Je me suis vite attachée aux trois personnages qui ne font que se croiser alors qu’un amour profond les relie. On est loin des clichés habituels sur les banlieues, ici point de drogue ni de violence, juste désœuvrement et fraternité. Au début, le langage de jeune utilisé par l’auteur m’a dérangée mais une telle humanité s’en dégageant que je l’ai vite oublié. Une belle découverte.
Un livre très léger en apparence. Un mec de 36 ans traîne dans son quartier. Il y est très attaché et nous comprenons d’où vient cet attachement. Il décrit ses personnages avec tendresse, sans misérabilisme mais humour. Il ne fait pas grand chose de sa vie. Sa mère part et cette normalité se brise, le père et le fils vrillent. On découvre un passé plus lourd. Cette libération est aussi décrite avec profondeur, émotion mais sans pathos. Cette normalité et légèreté de l’écriture m’ont plu, comme une pudeur dans l’humour.