
2018
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Eugène Ionesco
Résumé
Rhinocéros est la pièce la plus riche de Ionesco. Elle ne perd rien de l'esprit d'innovation, de provocation, des premières pièces. Comme elles, celle-ci mélange les genres et les tons, le comique et le tragique. Mais l'innovation principale qui s'introduit ici est la réflexion sur l'Histoire, à travers le mythe. La pièce est une condamnation de toute dictature (en 1958, on pense au stalinisme). Ionesco condamne autant le fascisme que le communisme. C'est donc une pièce engagée : 'Je ne capitule pas', s'écrie le héros. Le rhinocéros incarne le fanatisme qui 'défigure les gens, les déshumanise'. On sent l'influence de La Métamorphose de Kafka. Dans une petite ville, un rhinocéros fait irruption. Par rapport à lui, les personnages prennent diverses attitudes. Certains se transforment en rhinocéros ; un troupeau défile. Seul Bérenger résiste à la marée des bêtes féroces, symboles du totalitarisme.
J’ai apprécié. C’était différent de d’habitude. Je n’ai pas forcément compris le sens du rhinocéros. C’était parfois marrant, parfois moralisateur même si assez…bateau. Il y a une critique des lieux communs, mais il y en a plusieurs dans la pièce. On ne s’ennuie pas quoi qu’il en soit, c’est assez agréable à lire. On sent quand même la vraie critique de la société et de ses mœurs à l’époque. Ce qui fait de cette pièce un classique, c’est qu’elle critique aussi la société d’aujourd’hui. A lire et à appréhender avec un minimum de culture littéraire, philosophique, et une vraie critique, un recul, et une réelle capacité d’interprétation, sans quoi il risque d’être…ennuyant.
Les rhinocéros symbolisent l’avènement des nazis