
2012
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Auður Ava Ólafsdóttir
Résumé
Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s’en rendre compte les dernières paroles d’une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C’est là qu’Arnljótur aura aimé Anna, une amie d’un ami, un petit bout de nuit, et l’aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d’Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
belle découverte
Je mettrais plutôt 7,5 si l’on pouvait !
Emouvant tout en finesse !
C'est un roman d'initiation qui, au travers du voyage d'un jeune islandais, traite de sujets tels que la mort, l'abandon ou la paternité, sur un ton lumineux et contemplatif Très poétique Après le décès de sa mère dans un accident de voiture, Arnljótur quitte son Islande natale. Il est passionné d'horticulture, depuis qu'il y a été initié par sa mère. Elle a réussi à cultiver dans sa serre l'espèce rare Rosa Candida, une rose à huit pétales et sans épines qui donne son nom au roman. Pour planter cette espèce dans la roseraie mythique à l'abandon d'un monastère, ce jeune de 22 ans laisse derrière lui son père en deuil, son frère jumeau autiste ainsi que sa fille de six mois, Flóra Sól, conçue avec Anna dans la serre familiale. Le roman suit le voyage du héros, puis son travail pour redonner vie à la roseraie au sein du monastère situé dans un pays européen jamais nommé. Durant son séjour il se lie avec un moine féru de films et de liqueurs, qui va faire son éducation en lui montrant des films abordant les thèmes sur lesquels il s'interroge (de la mort ou l'amour à la cuisine). Rejoint par Anna et Flóra Sól il se retrouve face à ses responsabilités et confronté à ses nouveaux rôles d'adulte et de père
« Goutte de rosée sur un perce-neige, stalactite fondant au soleil, pain d’épices sous marbré se craquelant, concert de notes cristallines, comment dire les sensations inouïes que procure cette lecture venue du Grand Nord ? “Mon petit Lobbi”, voilà comment son vieux père, veuf inconsolable mais pourtant vaillant, nomme son fils qu’il voit prendre la route un jour, loin de la maison familiale, de la présence, muette et tendre, de son frère jumeau handicapé. Arnljótur s’en va vers un pays des roses que sa mère trop tôt disparue lui a appris à aimer, c’est sa grande passion, avec celle qu’il porte au “corps”, comme il désigne l’amour physique. Le sentiment, lui, n’a pas germé encore, même lors de son étreinte fugace, de nuit, dans la roseraie, avec Anna, qui lui annonce bientôt qu’elle est enceinte. Le si jeune père montre la photo de Flora Sol, sa toute petite, à tous ceux qui croiseront son périple vers le monastère où il est attendu comme jardinier. Le long voyage est initiatique, semé d’inattendues rencontres, tendu par la difficulté de se faire comprendre quand on parle une langue que personne ne connaît. Et puis, un jour, Anna demande au jeune homme d’accueillir leur enfant. Tout est bouleversé. Mais tout en douceur, avec ce qu’il faut de non-dits pour que l’essentiel affleure et touche au plus profond. Tant de délicatesse à chaque page confine au miracle de cette Rosa candida, qu’on effeuille en croyant rêver, mais non. Ce livre existe, Auður Ava Ólafsdóttir l’a écrit et il faut le lire. »
Bien. Récit un peu long.
narratif, on suitvla pensée d'un jeune homme de 22 ans, intime, pudique, délicat avec des personnages touchants, le voyage, aller ailleurs
Tres poétique
Un petit bijou.