Opinion du public
497 avis
7.3/10
Les avis sur ce livre révèlent une profonde émotion partagée par les lecteurs, touchés par la relation intense entre un homme et son chien. La narration, riche en détails sensoriels et en réflexions philosophiques, a captivé beaucoup, bien que certains aient trouvé le style parfois trop complexe ou lourd. Malgré cela, l'histoire est universellement reconnue comme émouvante et poignante, particulièrement pour ceux qui chérissent les liens avec les animaux.
👍 Relation homme-chien poignante.
👎 Style d'écriture parfois complexe.
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Résumé
Son odeur après la pluie
Apprends à écrire mec Les phrases à rallonge
Remarquable écriture, extraordinaire communion d'un homme et son chien
Une histoire d’amour universelle qui se termine par la mort….sauf qu’ici il s’agit des liens qui unissent un homme et son chien… Les sentiments, le nouveau rapport au monde que génère cette relation sont très finement exprimés par l’auteur … mais cela est il compréhensible par un humain vivant sans chien …?
Bien évidemment que j’ai chialé comme une merde toute la troisième partie. Mais qui en doutait hein ? « Ça y est, je l'observe exister à mes côtés, commence une vie à regarder par terre. Je pensais que si mais je ne crains pas qu'il s'enfuie. Ubac s'arrête à la moindre chose et s'y fixe. De surprise, d'ébahissement, du plaisir d'attendre. Un insecte enneigé, un cri d'enfant, l'ombre d'un nuage. C'est charmant comme il fait. Il s'enferme joyeusement dans chaque instant que lui offre la vie, épris follement du présent, hermétique à tout le reste puis, à la moindre occasion et sans l'annoncer, il accepte tout aussi volontiers d'en sortir et que sa vie prenne soudain une autre direction que celle envisagée à la seconde précédente. D'apothéose du moment en apothéose du suivant, il va, le calcul ne semble avoir aucune place, ne règne que la joie simple et opiniâtre d'exister. C'est cela vivre avec un chien, c'est réapprendre qu'une heure est faite de soixante minutes valant chacune d'être considérée, s'octroyer le droit de papillonner de l'une à l'autre, se rendre saisissable à la surprise et à l'incertitude, ces sources inépuisables d'espérance. » « Les larmes heureuses ne sont pas loin, c’est assez fou la puissance des petits gestes, que la vie m’offre de ne pas oublier celui-là. » « Ubac lève un lézard, un mulot ou tout autre habitant du sol, il redresse la tête pour s'assurer que je l'ai vu moi aussi et que nous partagions cet émerveillement ; lorsqu'il revient du regard à sa trouvaille, il ne comprend pas qu'elle ne soit plus à l'exact endroit de leur première rencontre et se retourne vers moi pour comprendre. Je ris de sa candeur mais j'envie sa conviction, celle d'estimer que chacun de nos éblouissements mérite que le monde se fige afin que nous en disposions. Le mulot, déjà cinq mètres à gauche, ne semble pas souscrire à ce projet des suspensions, idée que jamais Ubac n'abandonnera et qui explique sans doute en partie son amour des gastéropodes. » « Beaucoup d'hommes autour de moi veulent savoir, tout, jusqu'à l'occupation de leur liberté; où ils seront dans treize jours, quelle vue sera la vue, ce que les autres ont noté du tiramisu et des literies et quelle chose fâcheuse pourrait surgir de l'échéancier. Qu'il ne leur arrive rien, voilà le projet. Ubac ne dévoue aucune seconde de sa vie à tenter de réduire l'incertitude, il n'en a pas les moyens et je suis persuadé qu'il n'en a pas l'envie. Il n'attend rien et cela semble bigrement efficace pour qu'il advienne beaucoup. C'est comme voyager de dos dans le train, on ne se résigne pas, rien n'est passif, les merveilles surgissent, l'on n'est jamais déçu. Et si mon statut d'être humain m'empêche, pour je ne sais quelles raisons boiteuses, de plonger corps et âme dans une existence dont on ignore tout le tracé et que l'on découvre au fur et à mesure de ses minutes, il me plaît d'adhérer à la définition de l'aventure que m'offre sans le savoir Ubac, celle de consentir aux richesses de l'imprévu et, le mieux possible, d'ignorer. » « Alors une deuxième saveur s'avance, celle d'une coexistence silencieuse. Qui mieux que le silence lie les âmes? Nous les hommes n'aimons pas trop ce silence, nous négligeons ses services, ne savons pas comment le manier, il a trop le goût de la fin, pour le couvrir nous bavardons, ce peut être plaisant mais comme tout exercice de sauvegarde, à la longue, c'est usant. Or il n'y a pas présence plus chérissable. De vous taire, le chien ne vous en veut pas, il ne croira ni à l'ennui ni au malaise ni à la dégradation de vos rapports, c'est un délice assez unique que cette acceptation de ne rien dire ensemble. » « Il a senti dans une de mes poches un reliquat de sandwich. Alors se joue pour la millième fois cette danse des yeux, nous deux assis et de taille voisine : je me saisis du trésor, je l'entame, les yeux devant, je me sais épié, j'arrête de mâcher, je le regarde du coin de l'œil, il tourne la tête comme si de rien n'était faisant mine de s'intéresser aux subtilités du ciel, et dès que je porte le pain à ma bouche, il me scrute de nouveau en biais. On répète cela plusieurs tours, c'est moi Laurel. Je lui propose un cornichon, il le recrache, un bout de pain, il l'accepte, de beaufort, il jubile, il sait manier ses yeux ronds le bougre. À chaque fois, il gagne ma bonté et la moitié du festin mais jouer à ne pas en être sûrs rajoute quelque chose. » « Un soir de juin, Ubac n'a pas voulu dormir dans la maison. Ça ne lui arrive jamais. Habituellement, il se love dans le hall d'entrée, merveille de vigie. Ce soir-là, il n'en était pas question. Il s'est étendu au bout de la terrasse, loin des murs, loin du châtaignier, loin de l'homme. Je l'ai appelé, il m'a ignoré, je pensai qu'il avait trop chaud à l'intérieur. Cette nuit-là, la terre a tremblé nous réveillant Mathilde et moi, je jetai un œil dehors, Ubac dormait paisiblement. « 2,6 sur l'échelle de Richter », titrait au matin Le Dauphiné libéré, c'est un petit score mais de dedans, c'est assez. À étudier de près nos talents de maçons, ce chien avait sans doute émis quelques doutes quant à la tenue du bâti. Trois ans plus tard, après des centaines de nuits à nouveau dans l'entrée, Ubac rejoua la scène, n'envisageant sa nuit qu'en compagnie des étoiles. En plaisantant, Mathilde dit: « Compagnons, tenons-nous prêts, la terre va trembler cette nuit ! » Le lendemain, Le Dau-phiné affichait un 3 plus flatteur et quelques granges centenaires avaient abdiqué. Il savait. » « Je me place vers ta tête comme toujours, là où l'on chuchote, que c'est bientôt fini et que tu es un bon chien. Tu n'auras pas mal, ma promesse, aujourd'hui, sera tenue. »
Un livre que je souhaitais lire pour sa légèreté dans l’histoire mais qui m’a remué car je me suis beaucoup retrouvé dans l’auteur et dans ses mots! Mon amour pour les chiens s’est d’autant plus confirmé et ils m’ont bien remanqué. Facile à lire, mots justes, la nature et la vie simple qui nous correspond au centre du jeu ! Vie en van, avec des chiens, en chalets, des balades dans la montagne etc
Dommage, je ne suis pas allée au bout de ma lecture à cause d’un style d’écriture trop travaillé. J’ai adoré la préface.