Résumé
"Il est inexplicable que nous soyons vivants. Je remonte, ma lampe électrique à la main, les traces de l'avion sur le sol. À deux cent cinquante mètres de son point d'arrêt nous retrouvons déjà des ferrailles tordues et des tôles dont, tout le long du parcours, il a éclaboussé le sable. Nous saurons, quand viendra le jour, que nous avons tamponné presque tangentiellement une pente douce au sommet d'un plateau désert." Grand Prix du roman de l'Académie française 1939
Saint Exupery parle des avions comme personne. La fin est philosophique, où il montre comment définir la vérité d'un homme, pourquoi est-ce qu'il vit, et comment la solidarité joue un rôle crucial pour remplir cette vérité. On a besoin de tout le monde pour s'accomplir, et on ne devient un homme que lorsque l'on trouve une cause à sa vie.
Récits des débuts de l’aéropostale sur la ligne Toulouse-Dakar et la route vers la cordillère des Andes. De Saint-Exupery relate les destins extraordinaires de certains pilotes et sème, par sa philosophie caractéristique, les prémices du petit Prince. On se souviendra notamment de l’épisode de l’équipe échouée sur le toit du désert Saharien et le contact privilégié avec les étoiles.
Le debut est vraiment transperçant !! Ensuite a partir des pages 70 je ne sais pas pourquoi je trouve que le recit et la syntaxe changent. Bcp de passages difficiles a comprendre. II.1. « Telle est la morale que Mermoz et d’autres nous ont enseigné. La grandeur d’un métier est peut-être, avant tout, d’unir des hommes : il n’est qu’un luxe véritable, et c’est celui des relations humaines. » p.35 « Cet aspect neuf du monde après l’étape difficile, ces arbres, ces fleurs, ces femmes, ces sourires fraîchement colorés par la vie qui vient de nous être rendue à l’aube, ce concert des petites choses qui nous récompensent, l’argent ne les achète pas. » p.36 « Nous goûtions cette même ferveur légère qu’au cœur d’une fête bien préparée. Et cependant, nous étions infiniment pauvres. Du vent, du sable, des étoiles. Une style dur pour trappistes. Mais sur cette nappe mal éclairée, six ou sept hommes qui ne possédaient plus rien au monde, sinon leurs souvenirs, se partageaient d’invisibles richesses. Nous nous étions enfin rencontrés. On chemine longtemps côte à côte, enfermé dans son propose silence, ou bien l’on échange des mots qui ne transportent rien. Mais voici l’heure du danger. Alors on s’épaule l’un à l’autre. On découvre que l’on appartient à la même communauté. On s’élargit par la découverte d’autres consciences. » p.37 2. « Il sait qu’une fois pris dans l’évènement, les hommes ne s’en effraient plus. Seul l’inconnu épouvante les hommes. » p.47 « Être homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. » pp.47-48 VI.1. « L’empire de l’homme est intérieur. » p.77 VII.7. « Tu es l’Homme et tu m’apparais avec le visage de tous les hommes à la fois. Tu ne nous as jamais dévisagés et déjà tu nous as reconnus. Tu es le frère bien-aimé. Et, à mon tour, je te reconnaitrai dans tous les hommes. » p.157 VIII.1. « […] j’ai trahi mon but si j’lui pari vous engager à admirer d’abord les hommes. Ce qui est admirable d’abord, c’est le terrain qui les a fondés. » p.160 3. « Quand nous prendrons conscience de notre rôle, même le plus effacé, alors seulement nous serons heureux. Alors seulement nous pourrons vivre en paix et mourir en paix, car ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort. » p.176
Un livre mémorable qui traite aussi bien de la fraternité entre les hommes que le sens du bonheur dans la vie. St Exupéry à une écriture qui ne laisse pas indifférent et il amène le lecteur à tiré le meilleur de lui même. Plus qu'une lecture cette ouvrage amène à la remise en question en nous éclairant sur le monde.