Résumé
Être rabbin, c'est vivre avec la mort : celle des autres, celle des siens. Mais c'est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Je me tiens aux côtés de femmes et d'hommes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. ». La tapisserie de ce livre de consolation tresse étroitement trois fils : le conte, l'exégèse et la confession. La narration d'une vie interrompue, la manière de donner sens à cette mort à travers les textes de la tradition, et l'évocation d'une blessure intime ou la remémoration d'un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli. Les textes sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts : « Le rôle d'un conteur est de se tenir à la porte pour s'assurer qu'elle reste ouverte. » Et permettre ainsi à chacun de faire la paix avec ses fantômes.
❤️❤️❤️
Noté 7/10 par Anne De potier
Émouvant Surtout le chapitre sur Simone Veil et son amie Je cherchais des clés mais je ne les ai pas trouvées
Magnifique livre sur la vie, la mort. Très inspirant. "5 min avant de mourir, il était vivant" La mort fait partie de la vie (formation des organes in utero notamment la main qui est d'abord une palme)
Dans "Vivre avec nos morts", Delphine Horvilleur, rabbin et figure intellectuelle du judaïsme français, propose une réflexion personnelle sur la mort, le deuil et le sens de la vie à travers des récits de cérémonies funéraires qu’elle a conduites. À partir de ces histoires concrètes, elle convoque la pensée juive, des éléments de psychanalyse, de littérature et de philosophie pour méditer sur la perte et la mémoire. Horvilleur aborde la mort sans pathos ni froideur. Son approche est sensible, respectueuse, souvent pleine d’humour subtil.