
"La vie est comme un livre, il y a des pages que l'on préfère, d'autres que l'on déteste, mais il faut les tourner toutes pour arriver à la fin." simplement du genie : on entre dans la tête d’une personne qui devient petit à petit dépressive, et on voit à quel point cela semble inévitable, à quel point l’aide apporté est insignifiante. On compatit avec lui et on se voit en lui. On peut s’imaginer réagir de la même manière si jamais on avait à vivre la même chose, dans les mêmes conditions. Punpun c’est nous, si jamais tout allait mal. C’est de là que vient la puissance de ce manga ; quand on arrive au paroxysme de l’histoire, on sent du réel dégout à être si proches de Punpun… Et on ne se pose plus qu’une seule question : « et si ça m’arrivait ? ». Toutefois, ce sont des personnages tout aussi imparfaits les uns que les autres, loin de toute bonté morale. Malgré cela, ou peut-être à cause même de leurs imperfections humaines, on s’attache à eux et à leurs problèmes, et on s’investit d’autant plus dans l’histoire. Inio Asano nous transmet un sentiment de désespoir en décrivant cette vie pathétique, et il ne cherche jamais à nous remonter le moral. A cause de cela je suis indécise sur la recommandation de cette série qui m’a laissée à la fin avec plus de pensées sombres qu’au départ. Tout de même, c’est une œuvre puissante et magistralement écrite, avec des personnages captivants qui nous amènent à une réflexion sur soi-même et sur la société : les humains sont fondamentalement mauvais et dépourvus de morale , tous sont corrompus et le bonheur absolu n’est qu’une illusion, un fantasme… découvrir le monde des grands est synonyme de vie ennuyeuse de problèmes et de fausses sources de bonheur pour retrouver son innocence (sexe , drogue , alcool) punpun subit sa vie et ne la vie pas. Le manga s’enfonce assez loin dans cette spirale de la monotonie, cette sorte d’éloge de la déprime que même les retrouvailles fortuites avec Aiko ne suffiront pas à renouer avec la joie et la bonne humeur un peu naïve des premiers tomes. le manga est une critique de la société —> la niaiserie des gens , le consentement, la monotonie, les addictions, la fausse idée de bonheur , les normes sociales tout ça cache le sens réel de la vie : vivre , d’être heureux , la simplicité Si on s’attache fatalement à lui, on ne peut s’empêcher aussi, parfois, de le haïr, de ne comprendre la faiblesse terrifiante de son caractère et la cécité qui est la sienne face aux bonnes solutions qui s’offrent à lui. Mais encore une fois, tout cela en fait un humain crédible, un être perdu dans une multitude de stimulations extérieures et face à l’implacable de l’insertion sociale dans une société férocement capitaliste où la réussite sociale détermine qui compte et qui est le rebut, cela dans une prégnance sans doute plus forte encore au Japon qu’en France. Par les rêves déçus, les interrogations, les tergiversations d’une jeunesse contemporaine frappée par la crise, l’auteur souligne l’errance d’une partie d’une génération, entre petits boulots et aspiration à la liberté absolue. la réflexion d’Asano sur la résurgence dans notre époque de froide rationalité de mentalités plus ésotériques, fascinées par la nécessité d’une transcendance, capable de dépasser la morne existence moyenne des humains. Toute passion violente induit obligatoirement des effets inversement puissants Ne pas vivre prisonnier de son passé moralité : ne soit pas comme punpun There is no hope, only desire and pain. Life has no meaning, but you can give it one. The world is cold, cruel and unforgiving. You shouldn't ever expect genuine kindness from anyone, but when it happens, you must welcome it with open arms. We shouldn't seek our joy in the others', as they prove to be unreliable. Just think and compare your life from 7 years ago to the one you are living now. The subjective meaning of life can only be found in ourselves. Life is driven by our desires, but as we are unable to fulfill them we are condemned to suffer. As love is the strongest desire, it carries the worst suffering. Non-existence is preferable. Still, we can keep working and living longing for the day of our death, finding joy in the little things and details. —-> chacun a son propre monde intérieur et perçoit les choses de façon différente