
1985
•
Policier / Suspense
•
1h50
Résumé
Dans une petite ville de province française, le Dr Morasseau, M. Lavoisier et le boucher Filiol décident de créer une importante entreprise immobilière mais Mme Cuno et son fils Louis ne veulent pas vendre leur maison.
Chabrol, Cinetek
🎬 Un grand classique de Claude Chabrol. Le film doit beaucoup à sa distribution prestigieuse, Michel Bouquet, Stéphane Audran, Pauline Lafont, Caroline Cellier, mais c'est Jean Poiret qui tire le mieux son épingle du jeu avec ce rôle marquant d'inspecteur roublard. Une excellente intrigue policière dans le milieu petit-bourgeois provincial, qui critique acidement le monde des finances. Un polar très agréable à la fois corrosif et virulent. 🎬 🎬 🎬
Recommandé par Jacky Soulie "Noté 6/10 par Dany Ravaux"
Un classique de Chabrol Même si cela a un peu vieilli, on retrouve une ambiance trouble et une critique féroce de la bourgeoisie provinciale
Film policier • de Claude Chabrol • 1h50 • avec Jean Poiret, Stéphane Audran, Michel Bouquet, Jean Topart. Dans une petite ville de province tiède et paisible, les passions couvent. La tyrannique madame Cuno, impotente, refuse de vendre sa maison à trois notables impatients, bloquant ainsi leur mirifique projet immobilier. Son fils, Louis, est au courant de bien des secrets, en sa qualité de facteur indélicat qui n'hésite pas à décacheter les lettres qui lui sont confiées. Aussi décide-t-il de répondre aux pressions incessantes des promoteurs en exploitant les travers des uns et des autres. Une nuit, il verse du sucre dans le réservoir de la voiture de l'un d'eux, Filiol. Le lendemain, celui-ci meurt dans un accident de la circulation. L'inspecteur Lavardin est dépêché sur les lieux... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Une petite ville de province, avec ses mesquineries et ses turpitudes, ses secrets inavouables et ses haines recuites. C’est dans ce charmant environnement et sur fond de spéculation immobilière qu’un homme meurt et qu’une femme disparaît. L’inspecteur Lavardin, qui en connaît un rayon sur les humains et leurs vices, débarque pour enquêter, avec son air primesautier et ses méthodes peu conformes… Rien de tel qu’un bon Chabrol, même mineur, pour mettre en appétit et se rassasier les yeux. Cette cuvée-là, malgré son titre plutôt aigre, est aussi modeste que gouleyante. On l’a souvent dit : Chabrol est un décortiqueur et un pourfendeur talentueux des mœurs bourgeoises. Mais le réduire à cette étiquette sociologisante serait une erreur. Chabrol s’amuse aussi beaucoup avec son outil favori, à savoir le cinéma. Il a le sens du découpage (des plans tranchants comme des lames de boucher), de la durée (cuisson parfaite) et du casting (aux petits oignons, avec mention spéciale au très grand Michel Bouquet). Dans ce tableau suintant la magouille et la déraison glauque, Jean Poiret se meut avec une désinvolture narquoise tout à fait réjouissante. Chacun y va de sa crapulerie, mais aussi de sa fantaisie. On déguste cette cuisine sinistre sans jamais voir le temps passer. TÉLÉRAMA • Par Jacques Morice • Publié le 14 avril 2021.