Résumé
Durant l'été 1960, Marc et Philippe sont moniteurs dans une colonie de vacances. Tout les oppose: le premier se veut viril, tandis que le second se montre beaucoup plus réservé. Un soir, Marc surprend Philippe habillé en femme.
🎬 Un film dramatique qui se déroule dans un camp de vacances pour adolescents en 1960, réalisé par Claude Miller. Ce film, avec Patrick Dewaere, Patrick Bouchitey, Christine Pascal, Michel Blanc et Claude Piéplu, explore la rivalité, la répression et la découverte de soi à travers une dynamique de pouvoir complexe entre deux moniteurs. Claude Miller, pour qui ce film est le premier long-métrage, a été influencé par son expérience de collaboration avec François Truffaut. Il aborde ici des thèmes délicats liés à la sexualité, à l'identité et aux apparences sociales avec une finesse psychologique. Le film est marqué par une mise en scène simple mais efficace, laissant l'espace nécessaire à l'exploration des personnages et des tensions sous-jacentes. "La Meilleure Façon de marcher" est un film audacieux pour son époque, il aborde des sujets encore tabous avec une grande délicatesse. 🎬 🎬 🎬
Propos assez libres dans ce huis clos qu’est une colonie de vacances en 1960. Acteurs attachants et convaincants. Telerama : Assistant pour Bresson, Demy ou Godard, Claude Miller passe à la réalisation à la fin des années 1960 avec trois courts métra-ges, puis signe, en 1976, ce premier long fracassant. La Meilleure Façon de marcher, sommet d’ambivalence psychologique, trouve son origine dans ses souvenirs en colonies de vacances et dans l’interview d’Ingmar Bergman, à propos d’humiliations. En Auvergne, à l’été 1960, un moniteur de colo fort en gueule en surprend un autre, travesti en femme. Une histoire qui, selon l’auteur, portait moins sur l’homophobie ordinaire que sur le harcèlement moral, sujet tristement d’actualité, un demi-siècle plus tard. Souvent grinçant — l’affrontement des beaufs et des intellos dans la salle des monos, entre partie de poker et visionnage des Fraises sauvages —, le film est surtout glaçant. Pour le cinéaste, l’homme ne grandit jamais, l’adulte bridant les bons côtés de l’enfance (la créativité) pour n’en valoriser que les pires (la cruauté). Soutenue par des seconds rôles mémorables (Claude Piéplu, Christine Pascal, Michel Blanc), la sensibilité de Patrick Bouchitey, révélation à l’époque, touche au cœur, tandis que la brutalité de Patrick Dewaere, excellent, fait froid dans le dos.
Étrange film qui met le spectateur mal à l’aise… les deux formidables
Très beau film
Cinémathèque française Claude Miller Avec Patrick Bouchitey, Patrick Dewaere, Christine Pascal, Claude Pieplu, Michel Blanc. 1976
« Ce n’est pas tant un film sur l’homosexualité que sur l’intolérance et l’humiliation ». Patrick Dewaere joue la grande gueule, séducteur qui impose une virilité toxique à son collègue, le sensible Patrick Bouchitey. Émaillé de touches d’humour salutaires, avec la douceur de Christine Pascal et l’espièglerie de Claude Pieplu, l’affrontement cruel et ambigu de deux moniteurs de colonie se fait plaidoyer pour le droit à la différence.