8.1/10
1970
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Drame / Romance
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1h29
Résumé
Un architecte est victime d'un accident de voiture, après lequel, inconscient, il se remémore les évènements de sa vie qui ont mené à l'accident.
Opinion du public
379 avis
8.1/10
7.4/10
Les spectateurs sont captivés par 'Les Choses de la vie', saluant la performance émouvante de Michel Piccoli et Romy Schneider. Le film, reconnu pour sa profondeur mélancolique et son exploration des dilemmes humains, est apprécié pour son montage et son utilisation poignante des flash-backs. Bien que certains trouvent le rythme lent, la majorité est touchée par la représentation authentique des relations et des regrets, enveloppée dans une atmosphère des années 70.
👍 Interprétations magistrales et profondeur émotionnelle.
👎 Rythme lent, peut ne pas plaire à tous.
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Un de mes films préférés Sublime couple incarné par Romy Schneider et Michel Piccoli. L’accident de voiture La subtilité et la délicatesse de Claude Sautet
1970
Recommandé par Jeremy Bouyer
Il s’agit de la première rencontre entre Max le flic (Michel Piccoli) et Lily la prostituée (Romy Schneider). La scène paraît de prime abord très simple, voire banale, mais en réalité elle est subtile et bien réfléchie, en dépit de sa spontanéité. Le maître de jeu est Max. Il joue d’ailleurs dans toute la scène. Il devrait déjà jouer aux cartes mais ce serait pour une autre fois. Il joue au banquier et trafique son identité. Il est Félix le banquier plein aux as. Il joue à l’homme inquiétant, intrigant, épatant grâce à son argent-appât qui ne laisse pas indifférente la prostituée essentiellement vénale. Il dépense trente mille balles (300 nouveaux francs de l’époque) pour s’entretenir avec une jolie femme qu’il ne baise pas parce qu’il ne couche pas avec les femmes qu’ils payent. Il n’est donc pas un client comme les autres, et Lily ne l’oubliera pas de sitôt. Elle n’oubliera pas non plus qu’il est un banquier, c’est-à-dire un homme à plumer. Elle pense se venger de tous ces clients qui demandent trop et payent peu, et en même temps elle met en doute sa virilité dont il a l’apparence (costard chic) mais peut-être pas les attributs. Elle se rassure quant à sa propre capacité à séduire. Voilà un homme très généreux qui ne me désire pas. Est-il normal? Suis-je encore attrayante? Elle obtient les réponses qu’elle veut. Il a des amis mais il s’ennuie. Il ne baise pas mais il est sensible à la beauté d’une femme. Leur caprice commun est de fumer une cigarette, Lily étendue sur le lit (elle rajuste sa robe comme une fille bien élevée maintenant qu’elle n’est plus une prostituée mais une dame de compagnie) face à Max sur un fauteuil. Max se lève et fait un va-et-vient devant Lily. Il se pavane et en impose. Au jeu du mensonge et de la vérité sur la profession (une prostituée reconnaît un homme à son sexe et à son métier), Max gagne comme il gagnera plus tard aux cartes. Il franchit la première étape de son plan machiavélique en faisant tomber Lily l’égérie et le maillon faible d’Abel et de sa clique de ferrailleurs. Max en noir traînant le deuil de sa virilité et de son désir des femmes, et Lily un brin vulgaire (elle est une pute) en robe fuchsia adaptée au décor de la chambre, avant que l’amour ne la raffine et ne la transforme en femme respectable portant le rouge incandescent de l’amour, font connaissance et s’apprivoisent. Dans la chambre d’un hôtel de passe, la supposée partie de plaisir se mue, le temps de griller une clope, en un huis clos appelé à se reproduire. Max doit continuer l’exécution de son plan et Lily doit faire beaucoup d’argent.
Claude Sautet DOP Jean Boffety
Claude Sautet 1969