
1955
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Biographie / Drame
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1h56
Résumé
Anoblie par le roi de Bavière, Lola Montès était l'une des courtisanes les plus en vue de son époque. Dans ce cirque de New Orleans, sa déchéance ne lui permet d'être qu'une artiste de second plan.
Tres belle Martine Carol
De Max Ophuls. 1955. Impressionnante mise en scène et jeu d’acteurs. Avec Martine Carol dans le rôle de Lola et Peter Ustinov dans celui de M. Loyal. Telerama : Incompréhension totale à la sortie du film, à la Noël 1955. Martine Carol est la star de l'époque et le public croit la retrouver dans un énième remake de Caroline chérie. Or, Max Ophuls a fait du destin de la courtisane une tragédie funèbre... L'essentiel de l'action se déroule dans un cirque baroque, fellinien. Un lieu clos où s'accomplit le destin de Lola et où s'épanouit le talent d'Ophuls : débauche de mouvements pour cerner la solitude d'une « people » déchue... « Je trouve effrayant ce vice de tout savoir, cet irrespect devant le mystère », disait Ophuls. Martine Carol éclaire donc, comme Joan Fontaine dans Lettre d'une inconnue et Danielle Darrieux dans Madame de..., le sort réservé aux femmes dans un monde où les hommes semblent se venger, sans cesse, de l'amour qu'elles leur inspirent. Et le périple de cette femme publique devient, sous la caméra d'Ophuls, un chemin de croix secret. « Plus haut, Lola, plus haut ! » crie, à plusieurs reprises, le M. Loyal du cirque. Elle obéit. Tandis que son corps, fragile, tente d'atteindre le sommet du chapiteau, c'est son âme qui s'élève. Et c'est une « sainte » dont la caméra s'éloigne lentement, devant qui s'inclinent, sans même s'en rendre compte, des hommes qui s'imaginent l'avilir en payant un dollar le droit de s'incliner devant elle...
s courtisanes les plus en vue de son époque. Dans ce cirque de New Orleans, sa déchéance ne lui permet d'être qu'une artiste de second plan Couleurs incroyables. Monde du cirque. Tobe, bijours, teverbetes en cridtal etc Decors sublimes Martine carole/max ophuls L'un des sommets du 7e art, entre "Citizen Kane" et "Mort à Venise". Incompris à son époque (et encore par certains aujourd'hui si l'on en juge certains commentaires ignares), c'est le chef d'oeuvre de Max Ophuls, auteur d'autres films de génie. Le montage vertigineux, qui alterne séquences de cirques (superbes) et retours en arrière explicatifs est un des points forts du film. C'est moins Lola que le "tourbillon" que crée sa vie qui intéresse Ophuls. On peut voir aussi une critique prophétique de la société du spectacle, qui culmine aujourd'hui avec la téléréalité. Dans un rôle qui annonce cruellement sa destinée tragique, Martine Carol est émouvante et d'une beauté fulgurante. Icône démystifiée, elle atteind le sublime dans les scènes ce cirque où elle égale la Falconetti de "Jeanne D'Arc" par sa détresse contenue. Un choc de cinéphile, à (re) découvrir d'urgence. Dernier film de Max Ophüls, qui raconte ici l'histoire de Lola Montès, ex-courtisane devenue l'attraction principale d'un cirque au XIXème siècle...Le sujet est intrigant et les premières minutes, envoûtantes, laissent penser que l'on tient à la fois une puissante réflexion sur la société du spectacle et sur la condition de la femme, dominante puis volontairement réduite au rang d'objet, de matière à fantasmes. Mais une question majeure se pose rapidement : si les thématiques qui ressortent du récit sont potentiellement passionnantes, l'histoire elle-même l'est elle ? Non, loin s'en faut, là faute à une écriture assez paresseuse, qui confronte de manière poussive l’héroïne aux hommes qu'elle rencontre successivement, les personnages manquant eux-mêmes d'épaisseur et étant interprétés par des acteurs plutôt ternes. Le rythme monocorde ainsi qu'une mise en scène, certes élégante, mais qui ne parvient pas à se renouveler et finit par sembler un peu figée (hormis un superbe dernier plan), accentuent l'ennui poli qui gagne le spectateur au fil des minutes devant un film qui manque de vie, d'étincelles, de passion. Ce n'est donc pas catastrophique mais franchement oubliable.
Drame • (1h56) • 1955 • France • Réalisé par Max Ophüls • avec Carol Martine, Ustinov Peter, Walbrook Anton, Ivan Desny. La Nouvelle-Orléans, vers 1850. Dans un grand cirque, devant des milliers de spectateurs, s'exhibe, pour quelques sous, Lola Montès, jadis danseuse et femme galante célèbre. Au supplice, celle qui compta des rois et des génies à ses pieds doit subir les questions les plus indiscrètes du public... 🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡 Genre : Plus haut, Lola, plus haut ! Incompréhension totale à la sortie du film, à la Noël 1955. Martine Carol est la star de l'époque et le public croit la retrouver dans un énième remake de Caroline chérie. Or Max Ophuls a fait du destin de la courtisane une tragédie funèbre... L'essentiel de l'action se déroule dans un cirque baroque, fellinien. Un lieu clos où s'accomplit le destin de Lola et où s'épanouit le talent d'Ophuls : débauche de mouvements pour cerner la solitude d'une « people » déchue... « Je trouve effrayant ce vice de tout savoir, cet irrespect devant le mystère », disait Ophuls. Martine Carol éclaire donc, comme Joan Fontaine dans Lettre d'une inconnue et Danielle Darrieux dans Madame de..., le sort réservé aux femmes dans un monde où les hommes semblent se venger, sans cesse, de l'amour qu'elles leur inspirent. Et le périple de cette femme publique devient un chemin de croix secret. « Plus haut, Lola, plus haut ! » crie, à plusieurs reprises, le Monsieur Loyal du cirque. Elle obéit. Tandis que son corps, fragile, tente d'atteindre le sommet du chapiteau, c'est son âme qui s'élève. Et c'est une « sainte » dont la caméra s'éloigne lentement, devant qui s'inclinent, sans même s'en rendre compte, des hommes qui s'imaginent l'avilir en payant 1 dollar le droit de s'incliner devant elle... TÉLÉRAMA • Pierre Murat • Publié le 25/06/2016.