7.4/10
2010
•
Action / Aventure
•
2h20
Résumé
Au 12ème siècle en Angleterre, Robin et sa bande de maraudeurs luttent contre la corruption dans un village et mènent une révolte contre la Couronne qui modifiera à jamais l'équilibre du pouvoir mondial.
Opinion du public
354 avis
7.4/10
6.6/10
Les avis sur ce Robin des Bois sont mitigés, avec une approche de Ridley Scott qui tente de renouveler le mythe mais qui, selon certains, manque de cohérence et d'héroïsme. Russell Crowe et Cate Blanchett livrent des performances solides, mais le scénario et le développement des personnages laissent à désirer. Le film débute avec force mais perd de son éclat au fur et à mesure, et certains éléments historiques semblent forcés ou incohérents.
👍 Approche renouvelée du mythe
👎 Scénario et développement incohérents
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Ridley Scott revisite la légende de l'archer de Sherwood. Était-ce bien utile ? c'est la question que je pose avant tout. J’en ai vu des Robin des Bois, mais celui-là n'a plus rien à voir avec le souple et virevoltant Errol Flynn en collants verts, ni plus près de nous, avec Le Prince des Voleurs qu'incarnait Kevin Costner, et évidemment avec celui de Disney. En fait, à part le titre, ce Robin n’a rien de très des bois. Officiellement, parce que le but de l’histoire est, justement, de nous raconter comment Robin est devenu des bois. Mais officieusement, c’est parce que la société qui possède les droits du personnage n’a pas autorisé que Russell Crowe porte des vêtements de couleur verte et qu’il s’est vu aussi interdire le droit de tirer plus de quinze flèches au cours du film. Ce qui est très peu pour un gars qui a pour arme principale un arc. Bref, partons voir le film. Alors oui, Ridley Scott part sur une optique très différente de ce qui avait déjà été fait pour Robin des bois, ce qui n’est pas négligeable sur le papier et évite la redondance. Et il n’est pas le seul à voir son histoire modifiée, puisque le roi Richard Cœur de Lion se voit aussi détruire son mythe afin de plus se rapprocher de la vérité historique. Là où, dans les autres versions, le roi apparaît comme une sorte de Messie dont on attend le retour avec foi et qui arrive à la fin pour séparer les bons des méchants, ici, on est dans une version beaucoup plus prosaïque. Ainsi, ce Richard revient des Croisades avec des caisses résolument vides. Alors, sur son trajet, il pille les châteaux français pour tenter de se refaire. Ainsi, Ridley Scott disait donc vouloir aborder Robin des Bois d’une manière nouvelle, en le ramenant aux origines, de le rendre plus humain et de l'ancrer dans une réalité historique. Ok... toutefois au visionage, je n'ai rien vu de tel, (à part pour le roi Richard)... On se retrouve dans le contexte tel qu'on le connait : le Prince Jean au pouvoir, Coeur de Lion loin du trône, des taxes de partout... Rien de très nouveau sous le soleil. Et en ce qui concerne les origines de Robin, elles sont là aussi très proches de ceux qu’on a déjà vu dans le passé (film de Costner) : un soldat qui rentre des croisades et qui va venir aider la population de Nottingham. En plus dans cette interprétation de la légende, Robin n'a rien de noble et se retrouve en seigneur par un concours de circonstances passablement capilotracté. En y réfléchissant, on se rend compte qu'en fait, Robin arrive à la fin du film dans la situation où il en est par soit une malchance pas possible, soit une veine particulièrement suspecte. On ne retrouve pas vraiment d'héroïsme là dedans, simplement un homme qui essaie de rester en vie. Le scénario laisse une impression étrange, l'idée qu'on nous a dépossédé d'un mythe pour le rendre d'une banalité finalement peu réjouissante. En ce qui concerne les autres personnages, déjà dans la première partie, nous avons beaucoup de personnages de présentés et c’est à nous de nous débrouiller pour savoir quel lien les unissent. Puis, petit à petit, on en reconnaît certains et on retrouve des chemins un peu plus balisés. Ici, il y a Marianne ; là, c'est frère Tuck... Marianne n’est pas à sauver, sauf à la fin quand même (elle reste la copine du héros). Elle est farouche et loin d'être une faible femme. Elle accorde son cœur à Robin une fois qu’elle aura reconnu son courage et sa loyauté. Elle est même très féministe puisque elle va combattre en chevalier à la fin du film (…). Les compagnons de Robin disparaissent peu à peu du scénario une fois qu’ils sont rentrés en Angleterre n’ayant plus d’utilité. Et Frère Tuck est juste là pour satisfaire les fans car en vrai il ne sert à rien et le scénario avancerait quand même s’il n’était pas là. En parlant du scénario, il fut très remanié avec plusieurs scénaristes qui se sont succédés et on voit bien que chacun a échafaudé des épisodes par dessus ce qu'avait fait son prédécesseur, ce qui nuit à la clarté du film. Il est trop touffu et part un peu dans tous les sens. Depuis le succès (plutôt inattendu) de Gladiator, Ridley Scott est classé dans "les réalisateurs de films à grand spectacle". Pourtant, l’illusion ne peut pas durer et on voit bien qu’au fil du temps, la qualité de ces films diminue ostensiblement. Certes le film commence plutôt bien, notamment grâce à l’assaut du château. Cependant, comme un reflet de sa filmographie au fil des ans, plus le film avance, plus il devient mauvais. Par exemple, l’idée que les roturiers, et notamment un simple tailleur de pierres, puisse se faire entendre de la noblesse parait particulièrement discutable, et pour une raison principale : l'éducation n'appartenait pas au peuple, mais à la noblesse. On se demande comment papa a pu seulement arriver à tout ce qu'on essaie de nous faire gober, alors qu'en fait, ce ne devrait être qu'un Jacquouille sans éducation... La belle théorie du film et le principe de fidélité historique énoncé par Ridley Scott tombe à l'eau en faisant de Robin et sa famille des gens de rien : ils ne pouvaient en aucun cas avoir les compétences qu'on leur prête tout au long de l'histoire. N'oublions pas cette risible explication de la reconnaissance noble de Robin par l'adoption du seigneur local qui préfère avoir un faux fils que de reconnaitre que le sien est mort. Cette hypothèse hautement improbable à bien des égards n'incite vraiment pas à croire que le film est ancré dans une véracité historique. Marianne est la seule du staff à sembler réaliser à quel point c'est débile... En ce qui concerne Robin, le personnage se trouve vite être un personnage vide (quel dommage d'avoir employé un acteur aussi charismatique et talentueux que Crowe pour lui faire interpréter un tel personnage). Le comble du ridicule est atteint lorsqu'il fait son discours sur les rapports entre le roi et son peuple. Discours (on le devine) qui est censé être à l'origine de la Magna Carta. Discours qui devrait être émouvant, mais qui n'est qu'un succession de propos édifiants (et anachroniques). Autre grand moment ridicule : la bataille finale qui est navrante. En plus d’être la encore anachronique et de nous faire croire que nous sommes dans un Call of Duty, elle n’a rien de spectaculaire, surtout comparé à celle du début, et est très vite expédiée. Les effets spéciaux sont en plus moyennement réussi et le roi Philippe a le droit à des répliques de merde. Ridley Scott a sorti le casting prestigieux pour son film. Déjà dans le rôle titre, son acteur préféré, Russell Crowe, mais qui peine hélas à retrouver un rôle aussi charismatique que celui de Maximus. Son Robin est une sorte de grosse brute, un rustre sans finesse et peu sympathique, néanmoins il fait le job avec sa sobriété virile. De plus, pour s'approprier ce qui caractérise son personnage de Robin, il s'est entrainé pendant 4 mois à tirer à l'arc, on sent qu'il a une bonne maîtrise dans cette discipline. Cate Blanchett incarne comme je le disais une Marianne atypique et forte, un peu l'alter-ego féminin de Robin. Nous avons aussi Oscar Isaac qui joue un Prince Jean qui ressemble au final assez à la version qu’on connaît. Léa Seydoux qui joue sa femme. Mark Strong qu’on a connu plus convaincant. Et enfin Max von Sydow qui fait un vieillard malicieux. Au final, pour répondre à ma question du début, vu le résultat, on aurait pu se passer d’une nouvelle adaptation de Robin des Bois. Vu les critiques, je suis pas la seule à le penser.