
1969
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Drame / Thriller
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1h38
Résumé
Un homme est amené à croire que sa femme le trompe
Franchement, je me réconcilie enfin avec Claude Chabrol, ça fait du bien. Grâce à des interviews que j’ai lu de lui, j’ai compris qu’il y avait beaucoup d’humour dans les traits de personnalité qu’il décidait de mettre en avant. Même si cela ne se voyait pas du tout, pas du tout. Là en l’occurrence, Stéphane Audran (la femme réelle de Claude Chabrol) tient réellement le film et c’est tout à fait formidable. On est sur une histoire assez simple : un homme qui ressent que sa femme le trompe et qui va aller chercher le comment du pourquoi. Bien évidemment, il avait raison et sur un coup de sang, il va tuer l’amant de sa femme. La police va s’en mêler, évidemment, et jusqu’au bout, on pense qu’il va s’en sortir. Sauf que la fin est formidable : de loin, on comprend qu’il va se faire avoir, lui aussi, il dit à sa femme qu’il l’aime du fond de son coeur, elle comprend aussi et on a un plan absolument magique de quelques secondes sur son visage à elle où on la voir avoir un sourire indescriptible (mon mari m’aime tellement qu’il est allé jusqu’au meurtre, quelle classe !). C’est franchement du génie. Peut-être qu’à certain moment, notamment le moment où le mari tue et jette le cadavre, c’est un peu long et que ça aurait mérité à être un peu plus dynamique. Mais c’est okay. Des scènes aussi très belles surtout en boite de nuit dans les années 60s : quel chic, quelle classe et quel patrimoine historique et culturel !