Vous ne désirez que moi

Mise en scene tres fine Evidemment, il faut aimer Duras Swann Arlaud est decidement génial

Drame • Claire Simon • 2022 • 1h35 • avec Swann Arlaud, Emmanuelle Devos. Fervent admirateur de Marguerite Duras, Yann rencontre son idole au milieu des années 70 et entame dès cet instant une correspondance assidue avec l'écrivaine. Après des centaines de lettres échangées, les deux finissent par se rejoindre et débutent, malgré un écart d'âge conséquent, une relation aussi passionnelle que destructrice. D'abord ravi de partager le quotidien de Marguerite, Yann se plie sans broncher à toutes les exigences de sa célèbre dulcinée, jusqu'à en oublier sa propre personne. Après deux ans de concubinage, l'homme décide de confier en toute sincérité ses doutes et ses interrogations à Michèle, une journaliste... Octobre 1982 : Yann Andréa a demandé à la journaliste Michèle Manceaux de recueillir ses confidences. Cela fait deux ans qu’il est le compagnon de Marguerite Duras, de trente-huit ans son aînée. Au premier étage de la maison de l’écrivaine à Neauphle (Yvelines), l’intervieweuse amie, pose un micro sur la table. Yann, inquiet que « Marguerite monte », dit : « Je voudrais bien parler de Duras et en même temps, c’est tellement énorme… » Ce film de Claire Simon l’est aussi. Par sa manière si limpide et bouleversante de mettre en images cette rencontre réelle qui eut lieu bien avant que le dernier amant de Marguerite Duras écrive Cet amour-là. Donc, un homme parle. Une femme l’écoute, l’enregistre, le recadre, aussi, lorsqu’il hésite, ne sait plus pourquoi il se livre, sent juste qu’il doit le faire, comme une urgence vitale, pour raconter cette passion qui le remplit et le vide à la fois. À travers cette histoire de possession douloureuse et consentie, Claire Simon prouve que la conversation peut être une scène de cinéma. Elle la filme en plans-séquences, comme en temps réel, avec une douceur incroyable, et les mots de Yann, terribles, deviennent accessibles grâce à une caméra charnelle. Face à Emmanuelle Devos, magnifique dans l’écoute, Swann Arlaud est époustouflant. Loin du mimétisme, il habite littéralement ce texte où se mêlent accomplissement du désir, dépression et hantise de la dépersonnalisation. Duras est invisible à l’écran, mais Claire Simon fait entendre ses pas au rez-de-chaussée. L’autrice monstre s’invite aussi par la sonnerie du téléphone. Ombre persistante, comme dans un thriller… Seules quelques images d’archives témoignent du charisme fou de l’écrivaine, et du regard exigeant mais amoureux qu’elle portait sur Yann, sa créature. TÉLÉRAMA • Par Guillemette Odicino • Publié le 06 septembre 2022.

Sur l'histoire de Marguerite Duras avec un petit jeune, homo, qui est tombé amoureux d'elle et qui était un peu son esclave. Faisait de lui ce qu'elle voulait. Avait raconté ça à une journaliste, à sa mort, les cassettes ont été diffusées puis film. Swann Arlaud joue très bien, par contre détesté le jeu de Emmanuelle Devos, sonne faux

Sujet et scénario audacieux et atypique. Mise en scène bien maîtrisée

Ah Duras…

Pour l’histoire et le texte… Est-ce que le lien pour le voir en avant-première t’intéresse ?