Alps

The Alps est une société secrète (toustes ont des noms de sommets ; les Alpes : montagnes irremplaçables, pouvant se substituer à toutes les autres) composée d’une infirmière, d’un entraîneur, d’une gymnaste et d’un secouriste. Ils offrent un service unique : les personnes endeuillées peuvent les engager comme substituts de leurs proches. Ils portent leurs vêtements et adoptent leurs manières afin de les aider. Leurs remplaçants ne leur ressemblent pas ? Pas grave : ce qui compte, c’est de combler le vide laissé par la mort, d’offrir une présence physique, de rappeler les habitude. L’infirmière cache la mort d’une petit fille championne de tennis pr pouvoir en priorité (devançant la gymnaste) aller chez les parents la « remplacer ». >>>WIT ? -film très ANXIOGENE : ac les situations bizarres, la violence imprévisible (de l’entraineur de GRS, coups du chef du club qd il apprends que l’infirmière a menti), c’est tellement absurde, sans règles, sans codes, que tout peut se passer, l’inimaginable peut arriver sans contexte ! ; s’obliger à la lenteur du film (il ne se passe pas gd chose à part les différents membres du club qui vont jouer les différents rôles) ; la captation des bruits (de bouche en mangeant, de baisers,…) ; les couleurs très ternes, verdâtres ; le kitch de la GRS ; les lieux sont glauques (gymnase vide, couloirs d’hôpital, le bar dansant au sous-sol) ; l’infirmière qui s’oublie pr ne vivre qu’à travers ses personnages, qui à la fin veut rester cette petite-fillechampionne de tennis, morte en forçant la maison des parents / qd elle voit un père âgé, on ne sait plus si c’est son vrai père ; tous les personnages ont l’air très froid, SEUL = SOLITUDE ANGOISSANTE ; les 2 personnages de femmes ont l’air très fragile, notamment devant la brutalité des 2 autres hommes du club -se finit sur la 2è femme qui fait enfin de la GRS sur une musique pop. Elle comme son entraineur, sourient enfin. >>>@ -le talent de Lanthimos pour les cadrages décalés et la folie à retardement... -En collaboration avec le directeur de la photographie, il compose ses images... pour évoquer une atmosphère d'effroi qui plane même sur les scènes les plus faussement tranquilles. -Un film tragique et profondément troublant, où les membres des Alpes vivent tant de vies qu'ils en oublient de vivre la leur -L'image est sombre, pas éclairée, TRISTE A PLEURER Le cadre est précis, le hors-champ affirmé. Ce sont des acteurs, de mauvais acteurs. Ils répètent leurs répliques, et les récitent mal. Mais ils remplissent leurs missions. -c’est leur propre manque que ces personnages cherchent à combler en se prêtant à ce simulacre d’affection. Alps dresse le tableau d’un DESERT AFFECTIF qu’aucune sincérité ne semble pouvoir combler. La comédie est perpétuelle, et pas nécessairement satisfaisante. -une mise en scène trop ARIDE. Sans doute est-ce le résultat de l’âpreté du propos, qui ne laisse passer aucun espoir. La détresse qu’incarnent ces personnages donne à la mise en scène une pesanteur hermétique. Les corps malmenés, les visages insondables cristallisent l’inertie d’êtres désemparés – une inertie finalement communiquée au film lui-même. La rigueur du propos est doublée d’une AUSTERE mise en scène, bloc de malaise dans lequel ne circule aucun autre élan que la prise de liberté finale – si belle qu’on l’attendait depuis l’ouverture du film.