5.1/10
2021
•
Comedy / Drama
•
1h46
Summary
Emi, a school teacher, finds her career and reputation under threat after a personal sex tape is leaked on the Internet. Forced to meet the parents demanding her dismissal, Emi refuses to surrender to their pressure.
Tout une partie du film sur des anecdotes historiques Roumaines
Limite film porno déambulation longue et chiante dans Bucarest
Comédie • (1h46) • 2021 • Réalisé par Radu Jude • avec Katia Pascariu, Claudia Ieremia, Olimpia Malai, Nicodim Ungureanu. Emi, une institutrice, se retrouve dans la tourmente après qu'une vidéo de ses ébats sexuels avec son conjoint s'est retrouvée diffusée sur Internet. Les parents d'élèves mécontents ainsi que le personnel de l'école souhaitent son renvoi. Ils demandent alors une réunion entre parents et enseignants où Emi devra leur faire face. Malgré tout ce qui l'attend, la jeune femme ne souhaite pas céder à la pression. Face à ce déferlement de haine, elle questionne l'hypocrisie de la société roumaine concernant le sexe mais pas uniquement, De nombreux sujets la frustrent, que ce soit le nationalisme, ou encore le stress découlant de la pandémie... ⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️ Le titre n’a pas été traduit en français mais les naïfs seront vite déniaisés. Le film lauréat de l’Ours d’or de Berlin en 2021 commence par une scène pornographique entre une femme et son mari, comme il s’en consomme sur Internet, au quotidien, par millions. Tournée pour un usage domestique, cette vidéo intime se retouve en ligne, par inadvertance, au grand dam de l’héroïne, enseignante, qui va devoir en subir les conséquences. Moins connu que ses compatriotes Cristi Puiu, Cristian Mungiu ou Corneliu Porumboiu, voici le benjamin de la nouvelle vague roumaine et naturaliste qui truste depuis une quinzaine d’années le palmarès des festivals internationaux. Dans une veine plus satirique, mais tout aussi pessimiste sur la déliquescence des relations humaines, Radu Jude a conçu son film comme un triptyque : à chaque partie son style et son intention. Après le prologue porno, la jeune femme déambule, masque chirurgical sous le nez, dans les rues moches de Bucarest, surchauffées par la canicule. Ce cinéma-vérité dénonce l’hypocrisie d’une société capitaliste rongée par la vulgarité (architecturale, publicitaire…) et la violence, mais qui se permet, en même temps, de clouer au pilori une femme pour une vidéo volée. Collage foutraque d’images d’archives et de slogans sentencieux à la manière de Godard dernière époque, la deuxième partie, la plus audacieuse, passe en revue, sans hiérarchie, les maux en -isme de l’époque : totalitarisme, terrorisme, colonialisme, sexisme, consumérisme… Pour faire un peu retomber la tension, la suite propose, sous la forme d’une farce théâtrale, la confrontation de l’enseignante et des parents d’élèves surjouant les outragés. Usant d’un humour pas toujours très fin, à vocation didactique, l’auteur assume l’incomplétude de son travail, qu’il voit comme « l’esquisse d’un film populaire ». Avec cette réflexion sur le point de vue, sur le montré et le caché, le décent et l’indécent, Radu Jude fait surtout le procès de l’obscénité. Qui réside, comme la beauté, ce n’est plus un secret, dans l’œil de celui qui regarde. TÉLÉRAMA • Critique par Jérémie Couston • Publié le 14/12/2021.
Roumain. Instit sex tape