
1953
•
Drame
•
1h58
Résumé
À la mort de son fils, une riche bourgeoise décide de consacrer sa vie aux déshérités.
Drame • Roberto Rossellini • 1953 • 1h53 • Ingrid Bergman, Alexander Knox, Ettore Giannini, Giulietta Masina. Irène Gérard mène une vie bourgeoise auprès de son mari Georges, un homme d'affaires. Avec les années, le couple a fini par délaisser son fils Michel. Ce dernier, souffrant terriblement de la solitude, se jette du cinquantième étage lors d'une réception. Alors que Georges garde une attitude froide face au drame, Irène, quant à elle, culpabilise. Influencée par le cousin de son mari, elle choisit de consacrer son temps aux déshérités. Sa famille ne comprend pas son engagement. Au fil de ses rencontres avec ceux qui souffrent, Irène se rend compte que le milieu qui est le sien ne repose que sur des bases superficielles... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Irène mène une vie mondaine au service de son riche mari. Taciturne et secret, son petit garçon, Michel, cherche désespérément à croiser son regard. Mais Irène n'a d'yeux que pour sa coiffure, dont elle vérifie sans cesse le bon ordre dans les miroirs. Ne supportant plus la solitude, l'enfant profite d'un soir où ses parents reçoivent pour se jeter du haut de la cage d'escalier. Il meurt peu de temps après. Rongée par la culpabilité, Irène prend soudain conscience du caractère artificiel de sa vie de bourgeoise et décide de se consacrer aux pauvres. Dans ce mélodrame profondément humain, Roberto Rossellini exorcise ses souvenirs les plus douloureux, dont la mort accidentelle de son fils de 9 ans, en 1946. Comme dans Païsa et Allemagne année zéro, le cinéaste associe sa souffrance existentielle aux ravages de la Seconde Guerre mondiale. Le sort du petit Michel est inexorablement lié à cette période de déchirures qui accompagna sa venue au monde : en brisant la réception donnée par ses parents, l'enfant suicidaire fait de sa mort un événement social et dénonce publiquement l'Histoire, responsable de son inaptitude au bonheur. Avec le personnage d'Irène (deuxième rôle d'Ingrid Bergman pour son époux Rossellini), le cinéaste rend hommage à Simone Weil. Comme cette insurgée permanente, la mère déchue se jette à corps perdu dans la lutte ouvrière, tout en se noyant dans le mysticisme. Chaque image est destinée à réveiller notre conscience. — TÉLÉRAMA • Marine Landrot • Publié le 28 février 2015 Mis à jour le 08 novembre 2021.
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