8.1/10
1948
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Crime / Drama
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1h20
Summary
Two men attempt to prove they committed the perfect crime by hosting a dinner party after strangling their former classmate to death.
1948
типо саспенс
1948 Un de mes films préféré! Plan séquences de 10mn car c’était la longueur d’une bobine !
1948. Avec James Stewart, John Dall, Farley Granger, Dick Hogan, Cedric Hardwicke,
Film de suspense • d’Alfred Hitchcock • 1950 • 1h20 • James Stewart, John Dall, Farley Granger, Joan Chandler. Philip et Brandon, deux étudiants influençables, ont décidé d'appliquer à la lettre l'enseignement radical de leur professeur, Rupert Cadell, qui les a convaincus du bon droit des hommes soi-disant "supérieurs" à éliminer les êtres qu'ils jugent indignes de vivre. Philip et Brandon étranglent avec une corde un de leurs camarades, David Kentley, puis cachent le cadavre dans un coffre. Ayant transformé celui-ci en table, ils organisent une petite fête, à laquelle sont notamment conviés les parents de David, sa fiancée, Janet Walker, ainsi que le professeur Cadell. Ils sont persuadés d'avoir commis "le" crime parfait... 🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢🪢 Hitch était sévère avec ce film. « Un truc complètement idiot », disait-il. On se souvient que, pour respecter l'unité de temps, il décide de tourner son premier film en couleurs en huit plans-séquences de dix minutes (la totalité de la pellicule contenue dans le chargeur de la caméra). Le tournage est difficile : les murs, les meubles du décor glissent, pour permettre à la caméra de suivre des acteurs parfois excédés. Mais la tension extrême ajoute au suspense. L'histoire est celle d'un meurtre gratuit commis par deux jeunes gens - homosexuels - pour épater leur ancien prof. Même s'il les démasque et les dénonce, le vrai coupable, pour Hitchcock, c'est bien cet apprenti sorcier, terrifié soudain par les monstres qu'il a créés. Deux déviants, dans tous les sens du terme. En bon moraliste parfois moralisateur, Hitchcock était à la fois fasciné et dégoûté par l'homosexualité, comme en témoignera plus tard L'Inconnu du Nord-Express. TÉLÉRAMA • Publié le 29 janvier 2011.
La corde au cou Pauvre jeu de mot pour ce personnage dont on parle tout le film, qui devait se marrier (donc corde..) et qui a finit, la corde… Un huit clos avec un bon suspens, au départ une pièce de théâtre. Hitchcock ne cherche pas à nous mettre dans le doute, tout est si d’avance et on s’attend à ce qui va se passer. Mais il nous met en tension, notamment avec ces deux personnages principaux opposés et déroutants (de certitude pour l’un, de faiblesse pour l’autre), avec ce coffre-table, cette corde et ces longs plans séquences qui composent le film. Un huit clos remarquablement tourné, qui se déroule en temps réels et avec quelques plans de coupe seulement (il n’avait que 10 minutes de bandes) mais qui se font toujours avec des noirs créés en zoomant sur le costume d’un personnage. James Stewart est déroutant, passant de l’homme de certitude, décalé et troublant, à celui qui a peur et s’en veut d’avoir créé des monstres (surtout un). C’est le premier film de Hitchcock en couleur et elle est déjà bien maîtrisée. Le maître signe encore un film avec des prouesses techniques, mais aussi un questionnement sur les idées autoritaire, la société, l’anticonformisme, la questions du surhomme et du sous-homme (avec évocation de Nietzsche et Hilter), peut être même l’homosexualité avec ces deux criminels que seul la passion semble pouvoir unir (passion qui n’est pas très visible à l’écran mais nous sommes en 1948…). A noter un clin d’œil d’Hitchcock, qui fait parler ses personnages sur un précédent film avec Cary Grant et Ingrid Bergman (les enchaînés).