Public Opinion
187 reviews
7.2/10
7.1/10
Opinions on Christian Petzold's 'Afire' are mixed, with viewers captivated by its intriguing character dynamics and the subtle interplay of emotions against a backdrop of environmental disaster. The film's blend of comedy, drama, and romance, enriched by strong performances, particularly from Paula Beer, offers a compelling narrative. However, some found the pacing slow and the main character's development lacking depth, leading to a polarized reception.
👍 Paula Beer's performance shines.
👎 Some find the pacing slow.
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Leon et Felix se rendent dans une maison située sur la côte allemande de la mer Baltique et appartenant à la famille de Felix. En chemin, leur voiture tombe en panne, et ils doivent terminer le chemin à pied en portant leurs bagages. Lorsqu'ils arrivent, ils se rendent compte que la maison est déjà occupée, par une dénommée Nadja, nièce d'une collègue de travail de la mère de Felix. Ils vont devoir se serrer, et l'humeur de Leon devient encore plus exécrable. Pour Leon et Felix, il s'agit de vacances studieuses : Leon, écrivain, veut travailler à son nouveau roman. Felix doit quant à lui préparer un dossier pour le concours d'entrée d'une école d'art. Mais cela ne l'empêche pas de profiter de la plage, alors que Leon déclare vouloir se concentrer sur son travail, mais procrastine en fait beaucoup. Le thème du concours auquel doit participer Felix étant l'eau, il décide de photographier la mer, puis des personnes regardant la mer, de dos face à la mer, puis de face. Leurs relations avec Nadja sont inexistantes les premiers jours, et celle-ci se signale surtout par ses ébats amoureux assez bruyants qui exaspèrent Leon. Contrairement à ce que pensait Leon, Nadja n'est pas Russe. Elle vend des glaces sur la plage. Son ami, Devid, maître-nageur sauveteur, s'invite rapidement dans le groupe. Et au grand étonnement de Leon, il entame une relation homosexuelle avec Felix. La région est ravagée par des incendies hors contrôle. Mais Devid se veut rassurant : ils sont à quelques dizaines de kilomètres, et le vent souffle de la mer vers la côte. Le ciel rouge qu'ils aperçoivent la nuit au loin est tout de même angoissant. Nadja demande à Leon si elle peut lire son manuscrit, et lui donne son point de vue. Le texte est mauvais. Leon, vexé, réagit par le mépris : l'avis d'une simple vendeuse de glaces sans compétences littéraires n'a aucune valeur. Helmut Werner, l'éditeur de Leon, vient de Berlin pour parler de son manuscrit en cours. Leon se rend vite compte qu'il a une très mauvaise opinion de son texte. A table, Helmut discute avec Nadja, qui s'avère être une doctorante préparant une thèse sur une œuvre de Heinrich Heine, Romanzero. Comme Helmut aime beaucoup Heine, la conversation se prolonge, Nadja récite Asra, son poème favori, et Leon se sent vexé de s'être autant trompé sur son compte. Il est d'autant plus vexé que Helmut lui dit qu'il n'y a rien à sauver dans son manuscrit et qu'il doit commencer un nouveau roman. Le lendemain, Devid, qui a emprunté un tracteur, propose à Felix d'aller récupérer la voiture abandonnée dans la forêt. Le vent se met brusquement à amener des cendres. Après leur départ, Helmut fait un malaise, et Nadja l'amène à l'hôpital. Resté seul, Leon commence à traverser la forêt. Il voit d'abord une laie et ses marcassins qui fuient, l'un d'eux étant en flammes. Il se retrouve ensuite face à un mur de flammes, et fait brusquement demi-tour. Il retrouve Nadja à l'hôpital. Le lendemain, Helmut minimise son malaise, prétendant avoir un calcul rénal, mais Nadja explique à Leon que Helmut a été hospitalisé en oncologie et souffre d'un cancer. Leon et Nadja reçoivent la visite de policiers, qui leur annoncent que les corps de Devid et Felix ont été trouvés : ils ont été cernés par les flammes dans la forêt, et sont morts brûlés vifs. Nadja quitte ensuite la maison sans prévenir Leon. Leon utilisera cette histoire comme trame d'un nouveau roman, et rend visite à Helmut qui semble le trouver bien meilleur que son manuscrit précédent. Helmut propose d'utiliser des photos prises par Felix dans le livre, il a demandé l'accord de la mère de ce dernier. En quittant la maison d'Helmut, Leon rencontre Nadja, qui s'occupe apparemment de Helmut
Un écrivain un peu bourru… des ami.es très compréhensifs. Un quasi huit clos de 4 personnes, 3 hommes, une femme… suspense assez bien tenu de qui est homo dans cette histoire de désirs amoureux.
De Christian Petzold. 2023. Un peu partagée. Personnages à la Rohmer et très beaux cadrages parfois mais je trouve que l’acteur principal joue avec le même jeu du début à la fin. Telerama Le réalisateur qui nous offrit notamment Barbara (2012) et Ondine (2020) est devenu, à 63 ans, comme un ami allemand. On peut compter sur lui pour nous parler du mystère des femmes et des sentiments, il le fait souvent merveilleusement. Le duo que Christian Petzold compose, cette fois, ne peut donc que surprendre. Léon est un jeune écrivain rondouillard, boursoufflé de prétention, qui fait grand cas du deuxième roman qu’il doit terminer, intitulé Club Sandwich. Il part y travailler dans une maison au bord de la mer, flanqué d’un copain au look rasta, Félix, qui s’est attelé à une recherche photographique sur le thème de l’eau et a surtout envie d’aller à la plage. Dans le sillage de ces vacanciers de la Baltique, Christian Petzold trouve matière à une maturité et à une ampleur nouvelles. Le Ciel rouge fait résonner, comme jamais, le thème qui parcourt l’univers très romanesque du cinéaste : le labyrinthe. Perdus dans une forêt, après avoir dû abandonner leur voiture en panne, Léon et Félix finissent par trouver leur maison estivale ouverte aux quatre vents, occupée par une fantomatique Nadia, que l’on ne voit pas le jour et que l’on entend, la nuit, faire l’amour derrière une cloison trop fine. Masquée par des draps qui sèchent, une silhouette en robe rouge apparaît un matin, disparaît à bicyclette. L’amant qui s’est enfui comme une ombre, à l’aurore, revient en plein soleil, sur la plage, c’est le maître-nageur. Un dédale d’impressions intrigantes s’ouvre à nous, rendu extrêmement séduisant par une mise en scène qui dessine en toute légèreté ces différentes pistes. Celle de la comédie n’est pas à exclure, tant l’impossible Léon, obsédé par son Club Sandwich, prend tout de travers, jusqu’au ridicule. Mais c’est lui, qui, barricadé dans ses certitudes et ses ambitions, va faire un apprentissage essentiel : la découverte des autres. Les êtres eux-mêmes sont des labyrinthes, chez Christian Petzold. Le maître-nageur, forcément athlétique et fougueux au lit, s’affirme en conteur doué, et pas seulement… Nadia se révèle vendeuse de glaces, mais cache son vrai visage… Avec ce personnage et sa parfaite interprète, la lumineuse Paula Beer, le thème du mystère féminin et de sa magie insaisissable revient par touches délicates, un puzzle fait de regards et de mots, qui s’assemblent entre Nadia et Léon, presque à leur insu. L’art pour fil conducteur Dans cet univers qui semble souvent faire renaître la subtilité et la grâce des marivaudages d’Éric Rohmer, une inquiétude très actuelle point peu à peu à l’horizon. Des incendies lointains progressent, des cendres flottent dans l’air jusqu’à la maison entourée d’arbres. Insidieusement, une urgence s’impose, télescope l’univers protégé et intemporel des personnages. Dans cette région d’Ahrenshoop, au nord de Rodstock, une communauté de peintres s’était implantée, attirée par les belles lumières, et l’écrivain Uwe Johnson avait séjourné – une scène salue ce passé. Mais qu’est-ce que l’art aujourd’hui, sous le ciel rouge des feux qui apportent la désolation et la mort ? Avec Léon, le romancier à la peine, et Félix, le plaisancier qui se balade, nez au vent et appareil photo en bandoulière pour sa recherche visuelle autour de l’eau, Christian Petzold semble considérer la création bien fragile. Sans dévoiler ce qui se joue dans la dernière partie de son film, dramatique et émouvante, il faut saluer le message d’espoir qui, malgré tout, s’y affirme. Dans nos existences labyrinthiques, où des flammes surgissent maintenant comme un terrible Minotaure, l’art est notre fil conducteur. Il est persévérance, résistance, il fait lien entre nous, nous dit le réalisateur. Son Ciel rouge, qui provoque sans cesse l’étonnement, est d’une superbe profondeur.
Excellent ! Vu sur arte. Un écrivain imbus de sa personne et un incendie qui encercle la maison de vacances.
Grand prix de jury Berlinade 2023
"Le Ciel rouge" ne dit pas banalement quelque chose sur notre époque. Il saisit l’expression de l’angoisse générale qui nous traverse, le sentiment de piège face aux désastres, en même temps qu’il confie à l’amour le soin de la consolation, une quête d’humanité pour se sentir un peu moins seul, un peu moins petit, tandis que la terre brûle. Cette critique est de Nathalie Chifflet