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Princess Mononoke

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8.5/10

1997

Animation / Adventure

2h14

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4.6k reviews

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8.5/10

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8.3/10

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Summary

On a journey to find the cure for a Tatarigami s curse, Ashitaka finds himself in the middle of a war between the forest gods and Tatara, a mining colony. In this quest he also meets San, the Mononoke Hime.

Reviews and Comments

1681 reviews
Audreyrated ★ 10/10
July 30, 2025

Sorti en 1997, il devait être le dernier film de Mihazaki. Ça ne sera pas le cas puisqu’il reviendra quatre ans plus tard pour signer son chef d’oeuvre incontestable : le voyage de Chihiro. Princesse Mononoke marque la fin de l’ère où Miyazaki dessinait personnellement les celluloïds. Par la suite, il se contentera de donner des directives et s’appuiera de plus en plus sur ses animateurs, qui privilégieront l’infographie au dessin traditionnel. Cette évolution explique la différence notable d’animation entre Princesse Mononoke et Le Voyage de Chihiro. Ce dessin artisanal confère une poésie remarquable à Princesse Mononoké, notamment pour les scènes en forêt. Ce chef-d’œuvre visuel est sublimé par la meilleure bande originale de Joe Hisaishi. Le thème du film est tout simplement extraordinaire, notamment la chanson « Princesse Mononoke Thème Song (Vocal) » et la musique « La Légende d’Ashikata ». Ces morceaux m’ont marqué à jamais. Princesse Mononoké est le seul film de Miyazaki vivement déconseillé aux enfants. C’est un film sombre avec très peu d’humour. Pour ancrer son film dans cette atmosphère, Miyazaki, le fils d'aviateur se passe de tout élément aérien, chose inédite dans sa filmographie. Princesse Mononoké est terrestre, plus qu'aucun autre de ses films. C’est un film sombre porté sur l’écologie. La nature est représentée par une forêt dense plongée dans la brume et personnifié par les animaux gigantesques. Cette nature est combative, furieuse et violente, comme peut l’être son adversaire (les humains). Elle fait la guerre aux humains et notamment à une industrie de forgerons humbles mais résolus, eux mêmes assaillis par les seigneurs de guerres du Japon féodal. La guerre, encore une fois est condamnée avec force. Le film ressemble à Nausicaa, il a ce côté dépressif mais aussi de la détermination en la personne d’Ashikata, rare personnage masculin de premier plan dans l'univers du Miyazaki. En effet, si le charisme de la princesse démon la rend bien sûr fascinante, elle demeure au second plan, un peu effacée. Toute l'histoire est racontée du point de vue d'Ashitaka, qui devient, au fur et à mesure, un demi-dieu, plus à même que Mononoké d'offrir un lien entre les hommes et la nature. En effet, il fait preuve de courage, de dévouement et incarne l’espoir. Ashitaka, prince, est devenu maudit après avoir du tué le dieu sanglier qui menaçait son village, et a du abandonner les siens pour avoir tué un dieu. Il est neutre dans l’histoire, ou essaye de l’être le plus possible. De chaque côté se trouve une opposition entre deux femmes. D’un côté, nous avons San, surnommée Princesse Mononoke (Princesse Esprit), qui est l’incarnation même de la Nature sauvage et féroce. Elle défend son territoire et celui du Dieu Cerf avec sa mère adoptive, la Déesse louve Moro, qui l’a recueillie alors qu’elle venait à peine de naître. Petit à petit, elle a abandonné ses facettes humaines et est devenue de plus en plus animale. En effet, elle haie les humains et la technologie, elle est aussi féroce que sa mère et parle avec les animaux. Pour s’émanciper de ce corps humain qui l’emprisonne, elle s’est fabriquée un masque tribal et porte constamment une grande peau de loup sur le dos. (Peut être la peau d’un de ses frères mort au combat ?). Néanmoins, il lui reste tout de même quelques caractéristiques humaines : c’est elle qui guide les chasses qu’elle fait avec ses frères loups et sa mère grâce à son intelligence, supérieure à celle des animaux, qui agissent par instinct. San est aussi une parfaite représentation du féminisme. De plus, elle se bat pour ses idéaux même si elle sait que sa lutte est déséquilibrée et vaine car, les humains sont plus nombreux et mieux armés qu’une meute de loups ou de sangliers. La dernière phrase qu’elle prononce résume parfaitement son état d’esprit « Ashitaka, je t’aime beaucoup mais je ne peux pas pardonner ce que les humains ont fait » De l’autre côté, nous avons Dame Eboshi, troisième personnage clé du film. Contrairement à San qui symbolisait la férocité et la Nature sauvage, Eboshi représente la civilisation et le progrès technique. Elle peut apparaître comme la méchante puisqu’elle est en totale opposition avec San mais on constate qu’elle réalise beaucoup de bonnes actions : elle se bat pour la liberté des femmes, ce qui la rend encore plus féministe que San, elle soigne les malades que personne ne désire et accepte et offre du travail aux voyageurs solitaires. Ce qu’elle fait (détruire la forêt), elle ne le fait pas pour son plaisir personnel de voir des animaux souffrir, mais pour le bien être de son peuple. Eboshi et San sont en constante opposition mais se ressemblent beaucoup. En effet, elles clament toutes les deux leurs convictions et idéaux haut et fort et, n’hésitent pas à affronter violemment et sans pitié leurs ennemis. De plus, elles portent toutes les deux une vision très féministe des événements. San et Eboshi s’affirment toutes les deux en tant que femmes fortes et ont leur passage “méchante de l’histoire” chacune à tour de rôle dans le film. Néanmoins, ils leur restent tout de même une part de fragilité et de bonté : pour San, quand elle est avec Ashitaka et Moro et, pour Dame Eboshi, quand on la voit prendre soin de son village et des malades. Ces deux personnages que tout semble opposer ne sont au final pas si différents que ça. Les villageois sont très intéressants aussi mais nous allons nous concentrer sur Jiko Le Bonze, qui est particulièrement intéressant à analyser. Il est très mystérieux durant tout le film et ne dévoile pas véritablement ses intentions. On apprend qu’il veut offrir la tête du Dieu Cerf à l’Empereur car, elle donnerait la vie éternelle (mais de quelle façon ? est-ce prouvé ?). Pour ce faire, il n’hésite pas à manipuler Dame Eboshi pour qu’elle s'occupe elle-même de tuer le Dieu Cerf car, comme l’affirme Jiko lui-même : “Quand il s’agit de tuer un Dieu, mieux vaut laisser la tâche à quelqu’un d’autre”. On remarque donc qu'il joue un triple jeu, tout au long de l’oeuvre. Alors que son apparence de petit homme, plutôt âgé donne envie de lui faire confiance, on se rend compte au fur et à mesure, que c’est un manipulateur hors-pair ! Il manipule Eboshi, pour qu’elle tue le Shishigami (Dieu Cerf) et qu’il récupère sa tête. Cependant, nous pourrions nous demander si il n’a pas aussi utilisé Ashitaka pour trouver le Dieu-Cerf. En effet, ce dernier est tombé par hasard sur la route des rescapés de l’attaque des loups contre les forgerons, et ce sont ces derniers qui l’ont guidés vers le village. Donc, nous pouvons supposer que Jiko ne savait pas où se situait la forêt et le Dieu Cerf. Il a juste nourri Ashitaka, pour un soir et lui a permis de se reposer, tout en s’intéressant à son étrange malédiction. Il lui a aussi parlé de la légende de ce Dieu Cerf capable de donner ou prendre la vie à n’importe quel être vivant. Deux possibilités apparaissent alors : Soit il a envoyé Ashitaka en “reconnaissance” car, il ne savait pas où se trouvait la forêt, ou alors, il savait où se situait le domaine du Shishigami et a envoyé Ashitaka là-bas pour qu’il puisse l’approcher plus facilement. Quoiqu’il en soit, cet étrange personnage a réussi à berner la majeure partie des autres protagonistes du film pour arriver à ses fins : Dame Eboshi a sacrifiée son bras pour tuer le Dieu Cerf, Ashitaka a risqué la mort un grand nombre de fois, les habitants des forges se sont fait massacrés par (et ont massacrés) les sangliers et les loups, etc … . La mission secrète de Jiko va donc être effectuée par tout le monde … sauf lui ! Ce dernier ne se mouillera, d'ailleurs, jamais les mains pendant le film. En ce qui concerne les kodamas (ou sylvains en français), ce sont les esprits de la forêt qui émettent des cliquetis en secouant leur “tête”. On apprend qu’ils sont nés des premiers arbres de la forêt et qu’ils peuvent apparaître et disparaître à volonté (Miyazaki ne les a pas inventés pour Princesse Mononoke car, ils existaient déjà dans de nombreuses légendes japonaises). Ces créatures représentent la forêt et sa vie. Car, la forêt est un personnage à part entière ! On pourrait la considérer comme étant le protagoniste autour de qui tourne toute l’histoire et, les kodamas lui donnent donc, la vie nécessaire pour être considérée comme personnage. Ils montrent, tout au long du film, l’évolution de la forêt. Au début, lorsque Ashitaka transporte les forgerons, ils sont joueurs et innocents puis, lorsque le Dieu Cerf passe en forme spectrale, la nuit, ils ont l’air heureux en le contemplant et en étant secoués par la déflagration que le Shishigami produit. Ils resteront cachés durant tous les combats dans la forêt et c’est juste à la mort du Dieu Cerf qu’ils réapparaissent mais, à ce moment-là, ils sont en train de mourir par milliers, en même temps que la forêt. Néanmoins, durant le dernier plan du film, alors que la forêt est dévastée, on voit un kodama, relativement frêle, assis au bord de l’eau. Nous pouvons donc émettre deux hypothèses : Soit, il a survécu au massacre de ses semblables, ou bien, la forêt commence à revenir à elle. En tout cas, ces petites créatures sont étroitement liées à la forêt et, la deuxième hypothèse semble plus plausible. Pour terminer, Princesse Mononoké est marqué par cette dimension tragique, cette quasi absence d'espoir, ce qui fait que son impact épique et émotionnel est démultiplié. Ainsi, jamais une histoire d'amour n'a paru plus impossible et plus belle que celle de San et Ashitaka. Jamais le caractère sacré de la nature, au sens shintoïste du terme, n'a été mieux retranscrit. Jamais les motivations d'un adversaire comme Dame Eboshi n'ont été mieux comprises. D’ailleurs, avec ce film, comme on l’a vu, il n’y a pas de gentil et de méchant. Chaque camp veut défendre ses intérêts, et leurs intérêts sont, à tous, respectables. Le village de Dame Eboshi est constituée de femmes sauvées de leur ancienne condition d’esclaves ainsi que tous les indigents, tels des lépreux, à qui elle confie la tâche délicate de maintenir et améliorer l'artillerie du village. En effet, les habitants tirent leur subsistance du sol de la forêt et produisent du fer afin de pouvoir acheter vivres et autres nécessités loin de chez eux, tout en se défendant contre les seigneurs féodaux, mais ils doivent déforester pour pouvoir accéder aux minerais, ce qui excède et enrage les dieux de la forêt, qui eux veulent défendre leur territoire face à l’avancée des humains. « C’est le propre de l’homme que de vouloir posséder tout ce qu’il y a entre ciel et terre. » Pour résumé, Princesse Mononoké, c’est mélodie, tempo, harmonie. La vanité est le pêché préféré du Diable. L’ego joue effectivement des tours en exerçant une fascination morbide pour sa propre peronne, sa propre espèce. On adore se regarder le nombril. Au point que l’on se pense les meilleurs, que l’on a toujours réponse à tout, protégé par une bonne étoile. D’ailleurs, l’humanité est seule dans l’univers. On en perd toute objectivité. Faire sa propre auto-critique est pénible. Voire impossible. Et pourtant, comme faisant remarquer l’agent Smith à Morpheus, il se peut que l’humanité soit le cancer de cette planète. Quand on voit à quel point on se reproduit, au mépris des ressources… Parfois capables du meilleur et capables du pire, souvent. Notamment pour de sombres histoires de propriété privée de petits profits ou de jeux de pouvoir. L’individu n’a malheureusement pas assez de tolérance pour les autres. Pas assez de place pour tout le monde. Une fâcheuse tendance à s’entre-déchirer , comme si le concept de paix était profondément ennuyant. Comme si rien ne valait une bonne vieille guerre civile. Ainsi les villageois de Dame Eboshi subissent régulièrement des attaques des samouraïs du seigneur Asano. Tout cela n’aurait que peu d’importance si l’on se disputait calmement, dans l’intimité d’une chambre. À l’inverse, on sème la pagaille dans toute la maison. En l’occurrence, c’est la nature qui paie les pots cassés de nos caprices. Et la nature, au bout d’un moment, elle en a marre. Alors elle se rebelle, non pas pour conquérir des territoires mais pour sauver ce qu’il est encore possible de sauver. Au milieu de ce clash des clans se trouvent le prince Ashitaka et la princesse Mononoké. Tous les deux font preuve d’une profonde sagesse et d’une grande détermination. À eux deux, ils peuvent préserver la planète de ces Dieux devenus Démons, et de ces humains sans scrupule qui se cachent derrière des questions de survie pour mieux justifier leurs crimes. Ashitaka est remarquable. Alors qu’il est condamné, il part dans une quête spirituelle qui devrait lui permettre de porter sur le monde un regard sans haine. Peu importe les circonstances, il se distingue toujours par son infinie politesse. Il écoute sa raison. San est tout aussi remarquable puisqu’elle a grandi parmi les loups et qu’elle n’a peur de rien. La princesse se sacrifie au nom de ce qu’elle croit être juste, profondément romantique. Elle écoute son coeur. Leur histoire d’amour est subtile et leur permet d’aller au delà de la peur et la corruption. Ashitaka porte un discours de bon sens. Que peut-on répondre à cela ? Pas grand chose. Il ne reste plus qu’à se calmer, baisser les armes et la tête, rentrer chez soi. Commencer à réfléchir à comment vivre ensemble, dans une mouvance reggae. A la fin du film, nous n’avons pas un retour à l’ordre, mais l’avènement d’un nouveau, par la destruction et les apprentissages qu’elle génère dans la douleur. Nul message idéalisé, et qui dessinerait les contours d’une utopie : la géographie du conte dépasse le mythe fondateur pour en proposer le prolongement, fondé sur le compromis lucide et empli de sagesse. Il ne s’agit pas de revenir au mythe fondateur d’une nature débarrassée de l’homme, mais d’établir la possibilité d’un voisinage paisible. « Le frémissement de la corde tendue d'un arc Ton cœur en émoi au clair de lune Ton beau visage qui se profile dans la lumière Aussi impitoyable que le fil de l'épée Ceux qui connaissent ton cœur Caché sous la peine et la colère Sont les esprits Les esprits de la forêt »

Sharon Laangoudirated ★ 8/10
July 28, 2025

Très bon gibli

Mazrated ★ 8/10
July 20, 2025

Très très bon film

Caitlin Rockettrated ★ 8/10
July 19, 2025

Recommended by Memorizer because you liked 'FernGully: The Last Rainforest'.

I
Isalinerated ★ 9/10
July 16, 2025

Vu quand j’étais petite avec ma grand-mère, il m’avait fait peur mais j’avais beaucoup aimé

OT
Océane Tsukinorated ★ 10/10
July 16, 2025

Recommandé par l'IA Memorizer

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