Summary
Once upon a time, a poor woodcutter and his wife lived in a great forest. Cold, hunger, poverty and a war raging all around them meant their lives were very hard. One day, the woodcutter's wife rescues a baby. A baby girl thrown from one of the many trains that constantly pass through the forest. This baby, this "most precious of cargoes", will transform the lives of the poor woodcutter's wife and her husband, as well as those whose paths the child will cross - including the man who threw her from the train. And some will try to protect her, whatever the cost. Their story will reveal the worst and the best in the hearts of men.
Émouvant et tout en pudeur. La voix de Jean-Louis Trintignant souligne la joliesse du dessin et la pureté de l'histoire. A voir (à partir de 11-12 ans, pas avant de mon point de vue et avec une explication derrière)
Beau film d’animation de Michel Hazanavicius. Telerama Ça commence comme un conte, de ceux qui nourrissent le terreau de nos mémoires enfantines. « Il était une fois une pauvre bûcheronne », au plus profond de la forêt, au plus froid de l’hiver. La forêt, cependant, n’appartient pas à quelque royaume enchanté. Cet hiver ne frissonne pas hors du temps. Ce conte d’animation à nul autre pareil trace peu à peu les contours de l’humanité, le meilleur au cœur du pire. Nous sommes en Pologne, en pleine Seconde Guerre mondiale. Sans cesse, de longs trains sombres et aveugles déchirent le drap immaculé de la neige, emportant leur cargaison d’âmes innocentes vers l’enfer. La bûcheronne ignore tout de cette industrie de la mort. Elle se contente de prier les « dieux du train » pour qu’ils lui jettent une aumône au passage. Une « marchandise », n’importe laquelle. Et voilà que son vœu est exaucé. Un geste désespéré, un père prêt à tout pour sauver au moins l’un de ses bébés, et c’est un petit paquet rose et vagissant qui tombe d’un wagon plombé. Du roman éponyme de Jean-Claude Grumberg, ce dessin animé est la splendide et délicate adaptation, narrée par Jean-Louis Trintignant, dans son dernier rôle (sans oublier les voix de Dominique Blanc, Grégory Gadebois, Denis Podalydès). L’histoire d’un couple déterminé à sauver l’enfant minuscule, envers et contre tout, y compris ses propres préjugés antisémites. Les Juifs ont-ils un cœur ? Oui, constate le bûcheron stupéfait, soudain hanté par le rythme fragile et puissant des pulsations, sentant sa propre humanité, autant que celle de l’enfant, palpiter obstinément dans le bois de sa cognée comme dans le tronc des arbres, le temps d’une scène d’une poésie inouïe. La lumière au cœur des ténèbres Le réalisateur Michel Hazanavicius, dont c’est le premier film d’animation (il en a lui-même dessiné les personnages, traits rugueux et sensibles, d’une grande expressivité), s’attarde sur le cycle des saisons, sur une nature réinventée en superbe livre d’images, qui déploie ses merveilles au mépris de l’horreur nazie toute proche. La forêt, ici inspirée des premiers Disney et de la peinture du XIXᵉ siècle (des nuages hautains à la Courbet, des roux terriens empruntés aux artistes russes), rehaussée de traits noirs et de contrastes élégants, à la manière d’Henri Rivière – illustrateur de la Belle Époque féru d’estampes japonaises –, reste, un temps, le précieux refuge de la tendresse humaine. Elle offre un abri précaire aux Justes, dont un magnifique personnage d’ermite bourru, gueule cassée de la guerre mondiale précédente. Mais voilà qu’inexorablement la fable glisse vers la réalité du pire, vient se heurter aux bords tranchants de l’Histoire. Dans les regards soupçonneux des autres bûcherons, d’abord, puis dans le sillage d’un petit oiseau, qui décolle des verdoyantes nuées de la canopée pour s’en aller survoler l’ordre noir et géométrique des camps de la mort. Le dessin se durcit, écorché et cassant. Il impose une violence presque monochrome, de la figure fantomatique du père de la petite fille rescapée jusqu’à un chaos de visages hurlants, figés dans un absolu désespoir, comme une prolifération terrifiante du fameux Cri d’Edvard Munch. Le filtre de l’animation, sa puissance d’évocation, du plus figuratif au plus abstrait, permet d’esquisser l’indicible, d’ouvrir un accès inédit à l’horreur absolue, là où toutes les représentations en prises de vues réelles risquent toujours l’obscénité. Michel Hazanavicius et l’équipe d’artistes inspirés du 3.0 Studio – studio d’animation français basé à Angoulême – évitent tous les écueils, toutes les fausses notes et les indécences. Car ils ne cessent de chercher la lumière au cœur des ténèbres, jusqu’à la conclusion bouleversante, à la fois difficile et dédiée à la vie. Un chef-d’œuvre profondément juste.
Inoubliable
Excellent, touchant, surprenant film d’animation œuvre d’art
Une chouette réussite visuelle qui sert une jolie histoire, souvent touchante.
Suprenant