7.7/10
2021
•
Comedy / Drama
•
2h07
Summary
The chronicles of four years in the life of Julie, a young woman who navigates the troubled waters of her love life and struggles to find her career path, leading her to take a realistic look at who she really is.
Chouette film, sur la quête de soi, de l’amour, de l’attachement. Un prologue, 12 chapitres, un épilogue, mais qui ne sont pas des début, milieu et fin d’une histoire. C’est une tranche de vécu, personnelle et universelle.
Pas loin d’être un chef-d’œuvre… Renate Reinsve est absolument resplendissante et signe une performance exceptionnelle. Anders Danielsen Lie est, lui aussi, extrêmement juste. Quand à la mise en scène, on a rarement vu une meilleure utilisation du silence. Le rythme est soutenu sans être excessif. Ce film dépeint simplement, sans fioriture, la complexité de l’humain. C’est bouleversant, déchirant parfois.
Tres realiste, interessant
Vie séquencée de Julie, jeune fille relativement aisée qui se lasse très vite de sa vie et des hommes. Le début me paraissait prometteur mais au final j’ai pas vraiment accroché. Sous ton de féminisme qui au fur et à mesure depuis de plus en plus visible. Je sais pas trop quoi en penser au final donc mitigée.
Ce film évoque avant tout la quête de sens, la recherche de soi d’une femme en constante évolution, ou plutôt en perpétuelle hésitation. The Worst Person in the World, ce titre, c’est peut-être ainsi que Julie se voit elle-même. Elle avance, tâtonne, se perd, tentant de combler un vide intérieur qu’elle ne sait pas nommer. Tromper, mais sans vraiment trahir. Faire du cinéma, sans vraiment s’y consacrer. Vouloir un enfant, puis renoncer. Chaque choix semble suspendu entre un désir fugace et un doute persistant, comme si elle était toujours en décalage avec sa propre vie. La scène où le temps s’arrête est l’une des plus belles du film : poétique, onirique, presque hors du réel. On aimerait en voir davantage, car ces moments apportent une respiration à un récit qui, parfois, effleure plus qu’il ne creuse. La scène des champignons offre un autre instant suspendu, bien que plus conventionnel, et peut-être moins porteur de sens. Certaines thématiques sont esquissées sans être véritablement explorées : MeToo, les règles, les tabous dans l’art… autant de sujets posés, mais jamais interrogés. À ce titre, la scène où l’ex de Julie se fait reprendre par deux féministes est particulièrement marquante : lui, excessif ; elles, bien-pensantes et moralisatrices. Un échange qui amuse autant qu’il illustre le manque d’engagement du film sur ces sujets. Ce qui frappe le plus, c’est que, malgré les épreuves, les ruptures, le passage du temps, Julie ne change pas. Tandis que les autres évoluent – Eivind se stabilise, Aksel disparaît – elle, demeure en suspens, insaisissable. Elle rompt, fuit, échappe à toute construction. Le chapitrage du film renforce cette impression : à chaque nouveau chapitre, tout semble possible… et pourtant, peu de choses adviennent réellement. Peut-être que son hymne à la liberté est, en réalité, la réponse qu’elle cherche sans le savoir. Une clé qu’elle détient déjà, mais qu’elle peine à reconnaître en elle-même.
Trop centrée sur elle, toujours à chercher un mec À trouver des excuses sur sa vie éclatée