Summary
Laura Palmer's harrowing final days are chronicled one year after the murder of Teresa Banks, a resident of Twin Peaks' neighboring town.
Super bande son (bcp de musique de David Lynch). Bien délirant It serves as a prequel to seasons one and two of the television series Twin Peaks (1990–1991) According to Lynch, the movie is about "the loneliness, shame, guilt, confusion and devastation of the victim of incest."
difficile à comprendre
Vu en 2017
🎬 Un film de David Lynch, mêlant le fantastique au thriller, passant du rire au pleurs et du rêve au frisson. Les images sont indissociables de la musique sourde d'Angelo Badalamenti. Certaines scènes sont marquantes, comme la scène du meurtre de Laura Palmer, d'une intensité hallucinante. Twin Peaks retrace d'abord l'enquête sur un assassinat, puis on suit les derniers jours de la vie de Laura Palmer, une descente aux enfers assez trash. Twin Peaks reste de l'art cinématographique crée par un véritable cinéaste singulier. 🎬 🎬 🎬
Twin Peaks et moi c’est une histoire d’amour. Disons le. Je vais essayer d’être objective. Mais alerte spoiler. Le film se passe avant la série. Mais il faut bien avoir vu la série avant de voir le film. Très important. Le film a pour but de nous raconter l’histoire de Laura Palmer et plus exactement ses sept derniers jours. Même s’il commence sur la mort de Theresa Banks, mais qui fait aussi le lien avec la série originale. En point négatif, le fait que Laura Flynn Boyle n’est pas voulu reprendre son rôle. Elle est remplacée par Moira Kelly qui ne joue franchement pas bien. Peut être l’enquête sur Theresa Banks. Dale Cooper qu’on voit trop peu. Mais l’acteur ne voulait pas revenir. Le film a été détesté dès sa sortie. Soyons clair. Il n’a pas remboursé son budget (qui était en plus pas très élevé). Car je pense il ne ressemble pas tant que ça à la série. Pourtant moi je l’aime bien. Et je vais me faire avocat du diable (j’adore). Je trouve que ce film apporte un vrai plus à l’histoire. Le film commence par la caméra qui sort d’une télévision qui explose. Lynch est clair. Ce film ne sera pas un décalque de la série mais une véritable création. On va encore se faire lynchifier. Le film, se situe dans un décor beaucoup plus sombre que la série, entre night-clubs, prostitution, cocaïne et inceste. Pas de Dale Cooper pour nous faire sourire. De toute manière, la vie de Laura Palmer est horrible. Genre vraiment. Donc l’humour n’y a pas vraiment sa place. Avant d’aborder ses sept derniers jours, le film nous propose donc une enquête rapide de la mort de Theresa Banks. De toute façon, il n’y a pas grand chose à dire car sa mort n’est pas explicable. 30 min d’enquête puis un bifurquement brutal sur Laura Palmer. Une scission assez perturbante qui diffère de ce à quoi on est habitué. Mais on est chez Lynch donc au fond c’est normal. Surtout que cela sera applaudie par la suite dans des films comme Lost Highway et Mulholland Drive. Au début on nous montre une Laura Palmer, grand sourire, qui ressemble à la Laura Palmer décrite par 3/4 de la ville. La Laura Palmer parfaite en toute point. C’est à ce moment uniquement que le film se permet quelques blagues. Mais ensuite, au fur et à mesure qu’il avance, le film devient une descente aux enfers d'une violence sans nom. Adieu l’humour. Laura n’a pas du tout envie de rire. Dans la séquence où Bob découvre le journal intime de Laura, la caméra subjective et l'étirement de l'action font monter une tension palpable qui aboutit à une explosion cauchemardesque à coups de surdécoupage brutal et de piste sonore saturée par le hurlement de l'actrice. David Lynch s'amuse à puiser dans les codes du film d'horreur pour plonger le spectateur dans la psyché torturée de son personnage principal. Ce film bascule dans un thriller psychologique. En témoigne la séquence du dîner qui finit en drame chez les Palmer, où le troublant jeu de Ray Wise, l'inquiétante musique d'Angelo Badalamenti et la simplicité du découpage de Lynch qui sont suffisants pour créer un malaise assourdissant. La réalité est malmenée. On a des séquences moins « explosive » mais tout aussi pesante, comme l'apparition inquiétante des Tremond sur le parking du restaurant, ou bien les boucles infernales de la scène où Laura récupère la bague verte. « Cette gestion du fantastique construit une expérience sensorielle vertigineuse, qui n'est cependant jamais gratuite, puisque retranscription sensible du rapport au monde de Laura. » On comprend que la vie de Laura est foutue quand l’ange disparaît de son cadre. Aussi, la scène dans le bar où la chanteuse chante est magnifique. Laura en est toute bouleversée. Le film centre son écriture sur le récit d'une adolescente brisée et consumée par ses démons. Une menace bien palpable, contrairement à d’autres films, entre les abus incestueux de son père, les plans foireux pas très légaux de son petit ami et la brutalité infinie de ses multiples agresseurs dans la dernière partie du film. L'existence de Laura est empoisonnée par de nombreuses personnes qui l'éloignent progressivement de ceux qu'elle aime. Son avenir avec James disparaît tandis que Donna ne peut qu'être témoin et confidente de cette course vers l'abîme. À la toute fin du film, Laura enfile finalement la bague verte qui scelle son destin, la mort restant pour elle l'unique voie d'échappatoire à la noirceur du monde. Au final, cette Laura palmer qui n’apparaît dans la série qu’en cadavre a enfin une existence concrète dans ce film. Ce que Dale Cooper a découvert en enquêtant s’avère matériel ici. Ce film est un voyage vers l'au-delà tragique et désespéré, qui reste à ce jour parmi les créations les plus bouleversantes de David Lynch.
Ressortie