
1969
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Crime / Drama
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2h07
Summary
The public murder of a prominent politician and doctor amid a violent demonstration is covered up by military and government officials. A tenacious magistrate is determined not to let them get away with it.
Quel actualité dans ce film. Certes les moyens sont différents, le contexte, les outils technologiques… mais le thème est très actuel. Montand incarne à merveille ce politique puissant, électrisant qui impressionne et discours avec calme et pacifisme. Trintignant est impeccable, incarnant le personnage auquel on s’identifie et qu’on aimerait être : droit, loyal, juste, mettant la vérité au dessus de tout intérêt personnel… Les idées pacifiques, voulant donner le pouvoir au peuple sont toujours récupérées, caricaturées ou diabolisées. Il faut les identifier à un camp. Et créer des peurs, des troubles… Un gouvernement qui avance vers des valeurs de justice, de paix, d’égalité avec des moyens nauséabonds et opposés aux idées qu’il défend est voué non seulement à l’échec mais à un fort risque d’arrivée ensuite d’un régime fasciste ou tout au moins autoritaire. La fin ne justifie pas les moyens. C’est bien montré, encore une œuvre politique (au bon sens du terme) de Costa Gavra qui déroute et questionne. Cela manque un peu aujourd’hui….
1969
Recommandé par Memorizer, car vous avez aimé 'Le Procès de Pierre Goldman'.
Drame • (2h07) • 1969 • France • Réalisé par Costa-Gavras • avec Yves Montand, Irene Papas, Jean-Louis Trintignant, Jacques Perrin. Dans une grande ville du nord d'un pays non désigné, Z, député et président du Mouvement national pour la paix, doit prendre la parole au cours d'un meeting pacifiste. Des manifestants hostiles se sont massés autour de la salle et la rumeur prédit un attentat contre Z. Il monte pourtant à la tribune. A l'issue de la réunion, Z est renversé par un triporteur et y laisse la vie. Les autorités avancent la thèse d'un banal accident de la circulation. Un jeune juge d'instruction s'empare alors de l'affaire. Son enquête, menée de façon extrêmement minutieuse, l'amène à concevoir une théorie bien différente. Il est convaincu que Z a été victime d'un attentat politique, orchestré par la police elle-même... 🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷🇬🇷 En Grèce, en mai 1963, un élu « gênant » est assassiné au nom d’une pseudo-raison d’État (il militait contre l’installation de fusées américaines). Le film de Costa-Gavras, remarquablement interprété, raconte cette période d’« incubation » du fascisme, avant que la maladie — la dictature militaire des tristement célèbres colonels — ne s’empare du pays, à la fin des années 1960. Le cinéaste accumule les témoins à charge, les pièces à conviction de ce brûlant dossier politique (un genre dont il est devenu spécialiste, de L’Aveu à Amen). Par souci d’efficacité, il déguise son réquisitoire en polar, sans négliger le suspense ni la tension dramatique. Malgré le succès critique (Prix spécial du jury à Cannes en 1969) et public de Z, on lui a souvent, un peu injustement, reproché ce traitement « divertissant ». En séduisant les spectateurs, Jorge Semprún et Costa-Gavras ont voulu mieux réveiller les consciences. Aujourd’hui, à l’inverse, la démonstration paraît parfois pesante. Le film a un peu vieilli. Mais il incite à la vigilance et mérite toujours son titre, l’initiale, en grec ancien, d’« il est vivant », qu’écrivaient les opposants. TÉLÉRAMA • Critique par Cécile Mury • Publié le 17/10/2022.
Montant Trintignant