
2015
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Drama
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1h31
Summary
An unemployed factory worker is trying to make ends meet in working-class France.
Vincent Lindon c'est quelque chose, mais Vincent Lindon avec une moustache c'est encore quelque chose d'autre. Mais d'ailleurs, a-t-il réellement une moustache ? Est-ce que j'oserais dire que ce film est du Ken Loach ? Allez, j'ose. Un vrai film de société, totalement dans l'air du temps même dix ans après. C'est froid, l'image et le grain sont froids. Ça fait penser à un lundi matin, c'est triste et gris. Mais punaise, c'est tellement la vie de milliers (millions ?) de gens. Je sais que l'on reproche souvent à Vincent Lindon de défendre des causes qu'il ne connaît pas. Mais ça peut aussi s'appeler de l'empathie, non ? Il serait évidemment moins crédible en ramasseur de coton d'il y a un siècle, mais même avec son statut d'acteur célèbre il peut bien se mettre au niveau d'un cinquantenaire se retrouvant au chômage. Et il le fait très bien. Rien à dire de plus côté casting, tout roule au point d'avoir l'impression de regarder un reportage avec des gens réellement concernés, plutôt qu'un film avec des situations scénarisées. On parlait d'empathie; voilà. Bref, à regarder et même en profiter pour aller piocher dans d'autres films de ce réalisateur, en particulier "Quelques heures de printemps".
2015
Jeu d’acteur de Vincent lindon incroyable, bcp de plans serrés, sans trop de coupe, et beaucoup de face à face bureau, un peu lent
Recommandé par Memorizer, car vous avez aimé 'Border Line'.
🎬 Stéphane Brizé réalise un film sans concessions et sans artifices, une oeuvre vraie, forte et engagée. Vincent Lindon est magistral, il mérite amplement son prix d'interprétation. Un magnifique témoignage d'époque, sobre et efficace qui devrait être vu par le plus grand nombre, qui nous entraine dans les méandres de la vie quotidienne des petites gens, les laisser pour compte ceux qui sont obligés de "voler" un steak pour survivre ou des points sur une carte de grande enseigne. Peu ou pas de musique, rendant l'atmosphère encore plus pesante. Un grand moment de cinéma qui secoue. 🎬 🎬 🎬
Vincent Lindon (palme d’or 2015) est entouré de comédiens amateurs qui font là leurs premiers pas au cinéma Super premiere partie (recherche d’emploi) Deuxième partie déprimante (surveillant de super marché)
Depuis que son usine a fermé, Thierry, 51 ans, marié et père d'un adolescent handicapé, recherche désespérément du travail pour boucler les fins de mois. Lancé dans une quête éperdue, il suit vaillamment des formations qui ne le mènent à rien et enchaîne sans succès les rendez-vous. Pris à la gorge, il accepte un poste de vigile dans un hypermarché. La longue routine de la surveillance commence, avec son lot de petites gens, clients comme employés, que son travail consiste à repérer et à dénoncer, souvent pour des larcins véniels, voire inexistants.À 51 ans, après 20 mois de chômage, Thierry commence un nouveau travail qui le met bientôt face à un dilemme moral. Pour garder son emploi, peut-il tout accepter ?
Film de Stéphane Brize 2015
Drame • Réalisé par Stéphane Brizé • France • 2015 • 1h31 • avec Vincent Lindon Vincent Lindon, Yves Ory, Karine De, Matthieu Schaller, Xavier Mathieu. Thierry Taugourdeau, la cinquantaine, enchaîne les formations sans avenir et les rendez-vous à Pôle Emploi depuis qu'il a été licencié, comme beaucoup de ses collègues, par une société qui faisait pourtant des bénéfices. Entre les traites de l'achat de la maison familiale et les frais de scolarité élevés de leur fils handicapé, Thierry et son épouse ne s'en sortent plus financièrement. Pris à la gorge, Thierry accepte un poste de vigile dans un supermarché. Il se retrouve contraint de surveiller les clients, de les traquer. Cet emploi le confronte quotidiennement à des situations difficiles, qu'il a de plus en plus de mal à supporter et à accepter... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Au début, il proteste encore. Il est au plus bas, mais il râle. Toujours en lutte. Contre l’agent de Pôle emploi qui lui propose un stage qu’il devine inutile. Contre le sombre crétin qui veut lui acheter son mobile home à bas prix. Les mots s’agitent, se bousculent : Vincent Lindon (Prix d’interprétation masculine à Cannes et César du meilleur acteur) semble les extirper de sa gorge, avec des hésitations, de brusques envolées et des pauses, comme si Thierry, son personnage, butait sur eux. Comme s’ils étaient devenus inutiles pour les cœurs simples, dans un monde où ils sont foutus, déjà. Jadis, on parlait de fatalité. Aujourd’hui, on évoque la loi du marché… Et puis voilà que Thierry est engagé comme agent de sécurité dans une galerie marchande. Surveiller, ce n’est pas son truc. Mais il s’applique, tant bien que mal, à faire ce qu’on attend de lui. Jusqu’au jour où il se tait… Toute l’humanité, toute la tendresse du film passent alors par le regard de Lindon. Stéphane Brizé est un cinéaste qui colle à ses personnages. Sa sensibilité lui permet des scènes étonnantes : cet affrontement effrayant entre une employée et son patron où l’on voit cette dernière se défaire sous nos yeux. La Loi du marché est un film sur ces humiliés et ces offensés. Sur un système qui les pousse à s’humilier, qui s’autorise à les offenser. C’est un film de combat. Une tragédie ordinaire. TÉLÉRAMA • Par Pierre Murat • Publié le 17 mai 2022.