
2025
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Rose Lamy
Résumé
Comment se sent-on lorsque les chansons qu’on aime, les films qui nous font rêver, les artistes qu’on admire sont jugés et moqués ? Qu’éprouve-t-on lorsqu’on réalise que ce mépris est la face visible d’un continuum de domination bien plus grand ? Revenant sur son histoire, Rose Lamy raconte le coût d’une existence déterminée par la classe sociale. La mort prématurée, les emplois aliénants, les déserts sociaux et médicaux… Elle montre tout ce que la figure du beauf et ses avatars permettent d’invisibiliser. Avec Ascendant beauf, Rose Lamy tisse un récit de la domination culturelle, mais côté dominée. Films, émissions de télévision, livres, souvenirs, elle interroge les formes et les fonctions de ce mépris, porté aussi parfois par le camp politique historique des classes populaires : la gauche. Un essai puissant pour se libérer de cette domination et cesser de (se) trahir. ROSE LAMY est la créatrice du compte Instagram « Préparez-vous pour la bagarre », suivi par plus de 250 000 personnes. Ses deux premiers essais, Défaire le discours sexiste dans les médias (Lattès, 2021), et En bons pères de famille (Lattès, 2023), ont rencontré un large succès auprès du public.
Très intéressant +++ Pas chiant à lire À recommander aux adultes autour de moi (coucou maman !)
7,5
Définition - Personne stupide, de mauvais goût, pauvre, moche, inculte, voire d’extrême-droite Ascension sociale - Venger le mauvais sort social grâce à du travail scolaire. Transfuges de classe, passés par le sas de décontamination de la prépa et des grandes écoles, nettoyés, augmentés, vaccinés = l’émancipation par l’éducation et la culture sont les moyens d’accès au succès méritocratiaue bourgeois (nouveaux titres de noblesse) Prénoms - Jordan Bardella : 4ème personnalité préférée des français. Le RN ne se prive pas de communiquer sur le fait qu’ils sont le seul parti à avoir élu un Steve à la mairie d’Hénin-Beaumont (par populisme, en donnant l’illusion de respecter la dignité des personnes face au mépris des autres) - Nouvelle façon subtile de dévaloriser les classes ouvrières 2 gauches - Gauche : contre les oppressions, l’extrême droite, en soutien d’un discours réactionnaire, de la lutte des classes, de la justice fiscale ou sociale - Contre-culture américaine : affirmation et revendication des identités, promotion des libertés individuelles, rejet des normes, nouveaux discours d’opposition pas seulement autour de la lutte des classes mais aussi contre la culture dominante et l’Etat patriarcal, capitaliste, raciste - Les bons pauvres : fidèles au projet gauchiste, France profonde ; les mauvais pauvres : votent mal, regardent TPMP, prénomment leurs enfants n’importe comment et écoutent de la musique ringarde - Le Grand Duduche : rêveur, cultive, humaniste, non violent, féministe, antiraciste, éduque VS le beauf : chasse, pétanque, TV, camping, Tour de France… = tendance de la gauche à vouloir exclure les « mauvais pauvres », ceux qui n’ont pas le niveau intellectuel ou les diplômes adéquats, n’ont pas compris les enjeux du vote - En gros la gauche a du mal à tolérer la figure du pauvre qui n’est pas l’ouvrier syndiqué, le cheminot gréviste. On parle alors des femmes, travailleurs en auto-entreprise, intérimaires… Monde ouvrier : un cadre vit 6 ans de plus qu’un ouvrier J’ai un peu de mal à voir toute une vie à travers le prisme social, de classe. Ex : premier job = « trouver une dimension initiatique de classe » dedans…
Approche intéressante concernant le mépris de classe même au sein de la gauche